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À Belfast, cinq pépites à 61 millions d’euros


ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL-2026 L’adversaire nord-irlandais, que les Rout Léiwen affrontent ce jeudi (20 h 45) au stade de Luxembourg, débarquera avec sa toute nouvelle génération, déjà bien gênante durant la Nations League, et qui a encore monté en gamme.

Un «revival» à Belfast? La BBC ne pouvait pas rater ça! C’est que l’Irlande du nord, appelée à monter en Ligue B de Nations League la saison passée après avoir fini en tête d’un groupe que le Grand-Duché a terminé en dernière position, s’apprête à s’élancer avec de petites ambitions dans sa campagne des éliminatoires du Mondial-2026 au Luxembourg et que c’est toute une nouvelle génération qui rêve d’éclore à la face de l’Europe.

Une raison en or d’aller faire traîner son micro à Windsor Park, où Michael O’Neill était prêt à ne pas tergiverser : «Au cours des deux dernières années, nous avons peut-être fait appel à des jeunes joueurs à des moments où il était peut-être un peu tôt, mais nous avons estimé que c’était la bonne chose. Nous avons maintenant un groupe de joueurs qui sont encore très jeunes et qui ont encore beaucoup de choses à accomplir. Pour la plupart, ce sera leur première chance de se qualifier pour un Mondial. Mais le message sera le suivant : vous devrez attendre encore quatre ans pour que l’occasion se présente à nouveau.»

Qui sont ces affamés de Belfast ? Dans un effectif dont la valeur marchande est estimée à 86 millions d’euros (contre 35,5 pour les Rout Léiwen), cinq garçons valent, à eux tous réunis, la bagatelle de 61 millions.

On vous les présente, sans passer par le «vieux» Dan Ballard, 25 ans, de Sunderland, qui sera blessé. Que vous ne soyez pas surpris…

Conor Bradley

(22 ans, Liverpool)

Valeur : 30 millions

Intégré à 9 ans au centre de formation nord-irlandais du club de Liverpool («Il était difficile de ne pas le remarquer, il avait tout, même la mentalité», raconte le recruteur qui l’a débusqué), l’arrière droit débutera neuf ans plus tard avec les Reds, devenant, à 18 ans et 43 jours, le premier joueur nord-irlandais à jouer pour l’équipe depuis Sammy Smith en… 1954.

La fin d’une longue attente qui a été célébrée au pays, avant de le voir partir faire ses classes à Bolton. Puis de le voir revenir très fort. En janvier 2024, il délivre sa première passe décisive en Premier League au regretté Diogo Jota, puis enchaîne avec son premier but lors d’un succès 4-1 contre Chelsea, avant d’être élu joueur du mois du championnat. Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2024, il est champion d’Angleterre en titre.

Trai Hume

(23 ans, Sunderland)

Valeur : 12 millions

Il vient de monter en Premier League avec son club, abattant un véritable boulot de marathonien puisqu’il aura disputé 44 des 46 matches de la saison de Championship, dont 42 dans leur intégralité.

L’un de ces matches raté l’aura d’ailleurs été pour une suspension suite à une expulsion, qui l’aura d’ailleurs privé de faire 43 matches complets… Il y a ajouté l’intégralité des trois matches de barrage, deux demi-finales contre Coventry et la finale contre Sheffield United.

Capitaine occasionnel de l’Irlande du nord, il bénéficie à ce point de la confiance de son club qu’on lui a fait signer un contrat jusqu’en juin 2030.

Shea Charles

(21 ans, Southampton)

Valeur : 10 millions 

Encore un champion d’Angleterre, même si celui-là l’est un peu par défaut : après avoir remporté cinq trophées entre 2020 et 2024 dans les catégories de jeunes de Manchester City, il a, à son palmarès, une Premier League.

Elle a été conquise avec les Citizens en 2023, au bénéfice d’une minuscule entrée en jeu en fin de match contre Brentford, pour la dernière rencontre de championnat de la saison, moins de deux semaines avant que cette équipe ne remporte la Ligue des champions.

Il faut dire que Guardiola l’a repéré très tôt, lui faisant intégrer les séances du groupe pro alors qu’il évoluait encore régulièrement avec les U18 du club. Là, au contact de Gündogan, Rodri, De Bruyne ou Bernardo Silva. Cela ne l’empêche pas, aujourd’hui, d’évoluer en D2 anglaise.

Justin Devenny

(21 ans, Crystal Palace)

Valeur : 6 millions

Le milieu de terrain a atteint une cote «folle» en seulement six mois. En début d’année, il ne valait encore que 150 000 euros. L’avantage de jouer en Premier League, certainement? Puisqu’avec seulement quatre titularisations la saison passée avec Crystal Palace, il n’aura pas eu un impact majeur dans la saison remarquable des Glaziers, aujourd’hui européens (Conference League).

Tout récemment, Devenny s’est rattrapé à Wembley, durant le Community Shield, remporté aux tirs au but contre le grand Liverpool (qui s’est planté sans Conor Bradley, pas dans le groupe), inscrivant le dernier pénalty de la série, qui avait valeur de trophée. Il avait fêté sa première cap nord-irlandaise contre le Grand-Duché, l’année dernière.

Isaac Price 

(21 ans, West Bromwich)

Valeur : 3 millions

Le garçon était U15… anglais. Mais après 59 matches en Jupiler Proleague avec le Standard Liège alors qu’il avait à peine 20 ans, ce milieu de terrain offensif formé à Everton a retrouvé son île avec l’ambition de faire mal en… Championship, lui aussi.

Dans l’antichambre de l’élite, Price a déjà distribué quelques baffes : 3 buts et 1 passe décisive en quatre apparitions avec West Brom, actuel deuxième invaincu.

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