Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Tout à ses play-offs avec Los Angeles, le défenseur central a moyennement goûté la conférence de presse de son (ex)-sélectionneur. Et hausse le ton.
«Mon intégrité est remise en cause et je vais donc prendre le temps de rétablir certaines vérités». Il est 21 h 45 au Luxembourg, neuf heures de moins sur la côté ouest des États-Unis et Maxime Chanot sort de l’entraînement. Le défenseur central, depuis son communiqué, en début de semaine, est comme tout le monde : il attend la réponse du sélectionneur, qui devait venir mercredi matin. Elle a été cinglante? Il le sera tout autant, répondant par un nouveau communiqué.
Premier point : il n’en démord pas : s’il est retourné directement à Los Angeles «après 18 heures d’avion», c’est bien pour une blessure au genou. «La cellule médicale de la sélection a confirmé le diagnostic (…) À ma grande surprise, je constate aujourd’hui que Luc Holtz le dément.» Pour le défenseur central, il en va de l’intégrité du sélectionneur, qui avait confirmé l’information en octobre : «Soit il avoue avoir menti en octobre (ce qui n’est pas acceptable), soit ses propos sont le signe d’une mauvaise gestion de son groupe (ce qui ne peut pas être toléré à ce niveau)».
Chanot ne met pas tout le monde dans le même panier. S’il y avait une ambiguïté dans son premier communiqué, il exempte de tout reproche la FLF («qui a su s’adapter à l’évolution des joueurs») et son staff médical («digne d’une organisation de très haut niveau»). Non, clairement, désormais, il ne cible plus qu’un seul homme.
«Encore faut-il avoir été joueur de haut niveau»
Pour asseoir son propos, le natif de Nancy fait œuvre d’humilité. Il aurait refusé de s’asseoir sur le banc? «Qui suis-je pour le refuser?» C’est là que l’on rentre clairement dans un autre degré d’animosité. Et de remise en cause des compétences. Chanot était resté sobre lors de sa première salve ? Après la conférence de presse de Luc Holtz, il lâche les chevaux.
Il estime, lui, avoir tenté de préserver sa carrière et s’insurge que son coach ne l’ait pas compris : «Encore faut-il avoir été joueur professionnel de haut niveau pour pouvoir le comprendre et accepter les codes… ce qui n’est visiblement pas le cas de Luc Holtz. Le véritable problème réside dans le manque de communication et l’amateurisme dont Luc Holtz imprègne notre sélection. (…) Il est simplement frustré que les choses ne se soient pas déroulées comme il l’avait souhaité».
Et de reprendre la liste «longue» de problèmes ayant émaillé les derniers mois : «Il y a maintenant presque un scandale par rassemblement». Et de conclure : «Nous avons un groupe de qualité qui ne demande qu’à être orchestré avec talent et professionnalisme». C’est une sacrée charge de plus!
