Dans le cadre d’une stratégie d’externalisation vers l’Inde, l’opérateur de satellites luxembourgeois souhaite supprimer des postes. Les syndicats en appel à une action du gouvernement.
Les salariés de l’opérateur de satellites luxembourgeois SES ont appris ce 15 novembre que 80 emplois sont sur la sellette dans le cadre d’une stratégie d’externalisation vers l’Inde. Selon l’OGBL et le LCGB, « il est tout simplement scandaleux que la direction de SES s’apprête à se séparer d’une partie de ses salariés d’une façon aussi brutale, et ce, avec l’accord tacite du gouvernement qui à aucun moment n’a demandé des garanties en matière d’emploi à l’entreprise ».
Les syndicats appellent la direction de SES à négocier un plan de maintien de l’emploi. Ils dénoncent une stratégie visant uniquement à réduire les coûts, « sans aucune considération quant aux conséquences néfastes à long terme pour l’entreprise » et pointent les rémunérations du CEO qui « mériteraient peut-être aussi d’être étudiées dans le cadre de cette réduction de coûts. »
L’OGBL et le LCGB redoutent que ce plan social n’entraine une surcharge de travail pour les salariés qui resteront. « Cette décision est également tout à fait incohérente avec les efforts du gouvernement Frieden-Bettel pour attirer des talents au Luxembourg », soulignent les syndicats. Il appelle d’ailleurs le gouvernement à intervenir dans ce dossier. « Pour rappel, l’État est un « actionnaire important de l’entreprise, qui est représenté au conseil d’administration où il détient 33,3% des voix », concluent-ils.