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60 % des travailleurs veulent gagner plus


La moitié des salariés insatisfaits pensent être moins bien payés que les autres essentiellement parce que leur entreprise ne dispose pas de réelle politique salariale. (Photo : dr)

Les sondages de jobs.lu livrent la température sur le marché du travail et révèlent le degré de satisfaction des salariés. Ils recèlent souvent des résultats inattendus, parfois surprenants.

Le site de recrutement en ligne jobs.lu livre régulièrement des enquêtes sur l’emploi au Luxembourg et le degré de satisfaction des salariés dans leur environnement de travail. Des sondages qui révèlent ainsi que 44 % des employés déclarent avoir démissionné en raison d’une mauvaise relation avec leur supérieur ou qu’un tiers d’entre eux, seulement, a confiance en son manager.

Le dernier sondage en date évalue leur niveau de satisfaction vis-à-vis de leur rémunération. Alors que le Luxembourg est réputé pour ses hauts salaires, plus de 60 % des 1 241 travailleurs interrogés affirment ne pas être satisfaits de leur traitement salarial actuel. Près d’un sur cinq (19,74 %) se déclare même «très insatisfait», alors que 41,74 % précisent être «plutôt insatisfaits».

La moitié des salariés insatisfaits pensent être moins bien payés que les autres sur le marché essentiellement parce que leur entreprise ne dispose pas de réelle politique salariale, alors qu’un tiers d’entre eux estiment avoir mal négocié leur salaire.

La nécessité d’une politique salariale claire

Il reste encore ceux qui n’osent pas affronter leur supérieur pour revendiquer une augmentation salariale. Seuls 17,16 % des travailleurs interrogés estiment bénéficier d’une rémunération supérieure à la moyenne.

Pour le directeur général de jobs.lu, Arthur Meulman, ces résultats indiquent qu’il est essentiel «de garantir la satisfaction des équipes dans un marché de l’emploi tendu» et que cela passe par «une politique salariale claire et cohérente», communique-t-il.

Ceux qui font partie des 17 % de satisfaits, estimant même être mieux payés que la moyenne, justifient cette différence par l’expérience acquise (40 %), des compétences additionnelles (35 %), des responsabilités supplémentaires (21 %) ou encore une fidélité à l’entreprise (15 %).

Diriger, un métier

Le précédent sondage, qui mesurait l’ampleur des démissions dues à de mauvaises relations avec des supérieurs, révélait aussi qu’un tiers des responsables d’équipe n’avaient jamais reçu de formation en lien avec leur fonction de management.

Les entretiens que mènent les candidats ne sont pas non plus une partie de plaisir pour tout le monde. Un quart d’entre eux ont retiré leur candidature en raison du comportement du recruteur. Dans ce contexte, c’est principalement un comportement général irrespectueux qui est évoqué (9 %) ou encore des questions illégales (58 %) relatives à l’âge du candidat ou à la perspective d’avoir des enfants.

Autre enquête dans l’air du temps : le retour au bureau après la pandémie. Jobs.lu a notamment interrogé les salariés sur les perspectives de retour au bureau ainsi que sur la manière dont avaient évolué les relations avec leur manager depuis le début de la crise du Covid-19. Un salarié sur trois déclare ne pas être prêt à retourner sur son lieu de travail et seulement 15 % des répondants font part d’une réelle envie de retourner au bureau.

Retour au bureau

Le même sondage indiquait que les relations avec les managers se sont détériorées depuis l’apparition du covid pour un salarié sur cinq. En cause? Un manque de soutien du manager pour 59,2 % des répondants.

À l’inverse, ceux qui déclarent que leurs relations se sont améliorées affirment avoir reçu un soutien accru de leur manager (47 %) et ont vu les interactions augmenter durant cette période (40 %), et ce, malgré la distance. Près de la moitié d’entre eux se sentent plus productifs dans leur travail.

Dans la perspective d’un retour au bureau, 6 salariés sur 10 attendent que leur manager puisse définir clairement ce qu’il attend d’eux.