Le rapport triennal «Surveillance de la santé périnatale au Luxembourg : Rapport sur les naissances 2014-2015-2016 et leur évolution» a été dévoilé, vendredi, par le ministère de la Santé et le Luxembourg Institute of Health (LIH).
Pour la première fois depuis l’existence du registre Périnat (le système de surveillance de la santé périnatale au Luxembourg, mis en place en 2009, on constate au cours de la période observée (2014-2016) une diminution du nombre d’accouchements à hauteur de 2,2%. Parallèlement, le nombre de non-résidentes accouchant au Luxembourg augmente depuis de nombreuses années.
Autre particularité luxembourgeoise, la proportion importante de femmes accouchantes de nationalité étrangère par rapport aux femmes luxembourgeoises (aux alentours de 34%).
Le nombre de naissances multiples augmente au fil des ans et atteint 22,2‰ (pour mille) du nombre de naissances totales pour la période 2014 à 2016, ce qui place le Luxembourg dans la catégorie des pays avec un taux élevé de grossesses multiples. 41,7% des naissances multiples sont issues des grossesses PMA dont le nombre ne cesse d’augmenter (5,3%).
13,4% des femmes fument pendant le 1er trimestre de grossesse
Entre 2014 et 2016, 13,4% des femmes déclarent fumer quotidiennement ou occasionnellement pendant le premier trimestre de la grossesse. Le nombre de fumeuses entre le premier et le troisième trimestre de la grossesse diminue : au total plus d’une femme sur cinq a arrêté la consommation de tabac entre le 1er et le 3e trimestre. À noter aussi que 61,4% des femmes qui arrêtent de fumer sont des primipares (qui accouchent pour la première fois).
Le ministère de la Santé rappelle que le tabac a des effets très délétères sur la santé des nouveau-nés. Par exemple, 22% des bébés hypotrophes (faible poids à la naissance) ont subi les effets du tabagisme maternel sur la période étudiée.
Au Luxembourg, le taux de césariennes est supérieur à 30%. Ce taux avait atteint 32,2% en 2014, 31,7% en 2015 et 32,2% en 2016. La moyenne européenne est de 27%. Les Pays-Bas présentent le plus faible taux de césarienne (inférieur à 18%) quand la Roumanie atteint un taux de 46%.
Au niveau international, l’augmentation du taux de césariennes est un sujet de santé publique majeur en santé périnatale. Au Luxembourg, un groupe de travail, composé de gynécologues-obstétriciens, de pédiatres-néonatologues et de sages-femmes, avait élaboré, en 2014, des recommandations nationales sur les indications de la césarienne programmée à terme. Une analyse d’impact de ces recommandations est en cours.
LQ