Les taux de sucre stratosphériques des raisins cette année donneront des vins certainement très atypiques pour la région de la Moselle Luxembourgeoise. Mais il y a une spécialité qui a tout à y gagner : le vin de paille.
Pour élaborer cette curiosité, il faut des raisins absolument parfaits. Le moindre grain pourri pouvant transmettre sa pathologie à l’ensemble de ses voisins, anéantissant ainsi les efforts du vigneron.
Pour l’élaborer, la patience est indispensable puisque les grappes entières sont déposées sur des clayettes en plastique installées dans un lieu sec et aéré (traditionnellement le grenier). Avec le temps, l’eau s’évapore et le raisin s’assèche. La concentration en sucre explose encore davantage et les arômes se renforcent d’autant. Il s’agit d’un vin de fête par excellence, une friandise pour terminer le repas, par exemple!
Dernier millésime… en 2011!
«Traditionnellement, nous pressons le vin de paille à quelques jours de Noël», évoque Laurent Kox (domaine Laurent et Rita Kox, à Remich), qui est un expert en la matière. Mais beaucoup d’autres vignerons se sont également lancés, à l’image de Jean-Marie et Lisa Vesque, du domaine Cep d’or à Hëttermillen, qui ont réservé du pinot gris pour leur futur vin de paille. «Notre dernier millésime datait de 2011», sourit Lisa, la fille de Jean-Marie. C’est dire s’il ne fallait pas louper l’occasion!
De notre collaborateur Erwan Nonet