À l’occasion de la Journée mondiale du diabète (JMD), le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Association luxembourgeoise du diabète, lance un appel de sensibilisation au dépistage du diabète, afin de réduire les risques de complications.
«Si nous voulons éviter la progression de cette maladie, et en particulier celle du diabète de type 2, nous devons repenser notre vie quotidienne, c’est-à-dire, adopter une alimentation saine, pratiquer une activité physique régulière, maintenir un poids normal et arrêter le tabac», souligne la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.
En effet, le nombre de personnes souffrant de diabète a pratiquement quadruplé depuis 1980. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du nombre de personnes en surpoids, notamment une augmentation de l’obésité et de la sédentarité, qui est largement répandue.
Le diabète de type 2 représente près de 90% des diabètes dans le monde
1 adulte atteint de diabète sur 4 n’est pas diagnostiqué et donc pas traité. Or, si la maladie est diagnostiquée tôt, un traitement pourra être mis en place précocement, et le risque de complications sévères et coûteuses pourra être réduit.
Aujourd’hui, plus de 25.000 personnes sont atteintes de diabète au Luxembourg. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un diabète de type 2, fortement lié au mode de vie.
Le diabète est une maladie chronique qui ne se guérit pas, mais que l’on peut traiter et contrôler. Il est causé par un manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone, appelée insuline. Autrement dit: le diabète empêche le corps d’utiliser correctement le sucre comme source d’énergie. Celui-ci s’accumule dans le sang et causera des complications redoutables: infarctus du myocarde, maladie coronarienne, insuffisance rénale, cécité, artérite des membres inférieurs.
Il existe 3 types de diabète:
– le diabète de type 1 touchant plutôt les personnes jeunes. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas produisant l’insuline;
– le diabète de type 2 apparaît surtout chez des personnes en surpoids après 40 ans. Il est dû à une résistance du corps à l’insuline; cette hormone ne parvenant plus à faire rentrer le sucre dans les cellules;
– le diabète gestationnel, survenant uniquement pendant la grossesse.
«Les femmes et le diabète: notre droit à la santé»
À travers le thème de la Journée mondiale 2017, il s’agit de rappeler que toutes les femmes diabétiques ont droit à un accès équitable aux traitements et aux soins, ainsi qu’à l’information et à l’éducation, pour apprendre à mieux gérer leur diabète et prévenir ses complications.
Les stratégies de prévention doivent donc viser un dépistage précoce et la promotion des modes de vie sains, car 70% des cas de diabète de type 2 pourraient être évités grâce à l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée, comportant 5 portions de fruits et légumes par jour, pauvre en graisses animales et en sucres, et grâce à la pratique d’un exercice physique régulier, à raison d’au moins 150 minutes d’activité sportive moyenne à intense par semaine.
Les femmes et mères de famille ont également un rôle important à jouer dans la prévention du diabète auprès de leurs enfants et de leur famille. Elles sont en effet responsables en grande majorité de l’alimentation et des habitudes de vie de leurs proches, et garantissent ainsi la santé de leurs enfants et des générations futures.
Le Quotidien
- Dans le monde, 199 millions de femmes vivent aujourd’hui avec le diabète. La FID (Fédération internationale du diabète) estime que ce chiffre atteindra 313 millions d’ici à 2040. Deux cinquièmes, donc 60 millions, de ces femmes sont dans l’âge reproductif.
- Le diabète et ses complications cause chaque année 2,1 millions de morts chez les femmes (9e cause de mortalité).
- Une naissance sur sept est concernée par le diabète gestationnel et la moitié des femmes souffrant de diabète gestationnel vont développer un diabète de type 2 dans les 5 à 10 ans après l’accouchement.