La Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) s’est réunie à Metz, ce mardi. Elle a autorisé Kinepolis à exploiter un cinéma multiplexe au centre de Metz.
Comme une lettre à la poste. Déposée par le géant belge de la diffusion cinématographique, le groupe Kinepolis (qui a repris Utopolis en novembre dernier), la demande d’exploitation d’un cinéma dans le quartier de l’Amphithéâtre a été jugée recevable ce mardi après-midi, par la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC). Par huit « pour » et deux abstentions, Kinepolis a ainsi reçu le feu vert de la CDAC pour s’installer à Metz.
Adossé au futur centre commercial Muse, ce multiplexe comptera quelque 1 100 sièges et sera construit par un opérateur privé. Kinepolis n’en sera que son exploitant et son aménageur.
Une décision qui satisfait la municipalité de Metz, en négociation depuis plusieurs mois avec Kinepolis pour créer une offre globale intégrant art et essai et grand public en centre-ville. En plus de son implantation dans la zone de l’Amphithéâtre, Kinepolis va, en effet, rénover entièrement l’un des deux cinémas historiques de Metz, le Palace, pour le convertir en cinéma d’art et essai.
Interlocuteur direct de Kinepolis dans ce dossier, Hacène Lekadir, adjoint à la culture, s’est félicité du résultat du vote de la CDAC : « Cette décision confirme que notre projet pour Metz est valable et équilibré. » Contrairement à ce que disent ses détracteurs.
Constitués en association, les défenseurs d’un cinéma indépendant et hors contrôle des grands groupes de distribution, dénoncent pour leur part l’octroi d’un monopole à Kinepolis.
Ce qui n’est pas faux, puisqu’avec cet ancrage à Metz, en plus de Saint-Julien-lès-Metz, Kinepolis quadrillera l’agglomération messine où il n’aura plus que, comme concurrents, deux cinémas associatifs, L’Union à Ars-sur-Moselle et Marlymages à Marly. Le pot de fer contre le pot de terre.
L’AGICAM (Association Gardons indépendants les cinémas de l’agglomération messine) a d’ores et déjà annoncé qu’elle envisageait d’engager un recours contre cette autorisation d’exploitation auprès de la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC).