Il y a un an, le centre commercial Supergreen de Terville ouvrait ses portes et promettait de révolutionner le shopping dans l’agglomération. L’heure est au premier bilan.
Les tops
• La fréquentation
« Nous sommes très satisfaits du bilan après un an d’exploitation, sourit François Vuillet-Petite, le directeur général du groupe Frey, propriétaire et promoteur de Supergreen. Nous avons dépassé nos objectifs de fréquentation. Au-delà de l’aspect quantitatif, nous avons de très bons retours de la part de nos clients. Ils apprécient le cadre de shopping que nous avons créé avec cette architecture en bois, ces aires de jeux. C’est une vraie réussite. »
• Des enseignes inédites
Frey a implanté quelques enseignes inédites dans l’agglomération thionvilloise. Elles ont pour la plupart suscité l’adhésion de la population. On pense à Dock 39 , avec ses murs d’escalade originaux. L’enseigne est devenue un « must » pour les journées entre amis ou les anniversaires des enfants. « C’était le deuxième Dock 39 que nous ouvrions en France après Marne-la-Vallée, rappelle François Vuillet-Petite. Eh bien les résultats sont encore meilleurs à Terville. »
Parmi les nouveautés, on peut aussi citer CCV ou des boutiques plus petites comme Fossier , qui a ouvert son premier point de vente en Moselle.
Mais l’enseigne préférée des visiteurs de Supergreen, c’est Grand Frais. « C’est un très beau succès, confirme François Vuillet-Petite. On peut dire que c’est aujourd’hui la locomotive de notre centre commercial. Elle génère beaucoup de passage et nous a permis de créer une clientèle fidèle. »
• Le parking à guidage dynamique
Le groupe Frey a testé, à Supergreen, un nouveau système de parking à guidage dynamique. Des panneaux électroniques guident les automobilistes vers les places libres. « Ça fonctionne très bien, annonce le directeur général de Frey. Même les jours de forte affluence, le système a permis de fluidifier la circulation des voitures sur le parking. »
Contrairement à ce qui était redouté, il n’y a pas eu de file d’attente jusque sur l’autoroute.
Les flops
• Trop d’enseignes « de crise »
Présenté comme un centre commercial haut de gamme (notamment sur le plan architectural), Supergreen a déçu quelques chalands en raison du nombre important d’enseignes de déstockage, comme Stokomani ou Action. « Ces enseignes sont venues compléter l’offre que nous avons voulue la plus large possible, se justifie François Vuillet-Petite. Pour qu’un centre commercial fonctionne, il faut proposer des enseignes très diversifiées. » Le directeur général de Frey voit même ces enseignes comme un atout pour Supergreen : « Action est l’une des enseignes préférées de nos visiteurs. Toutes nos études le montrent. Cette marque a une stratégie d’approvisionnement très innovante. Cela la rend très attractive. »
• Quelques boutiques à la peine
Si la plupart des boutiques ont enregistré des chiffres d’affaires conformes à leurs prévisions, certaines sont à la peine. Frey est même en contentieux avec un commerçant qui a des loyers impayés. « Ces difficultés concernent des enseignes d’habillement, indique François Vuillet-Petite. Peut-être les collections présentées par ces boutiques ne correspondent-elles pas aux attentes des clients… »
• Des friches commerciales…
Parmi les enseignes qui se sont installées à Supergreen, certaines ont opéré une « relocalisation ». Elles ont fermé le point de vente qu’elles occupaient ailleurs dans l’agglomération thionvilloise pour migrer à Supergreen. C’est le cas, par exemple, de Damart , qui a quitté le centre commercial des Capucins à Thionville. Résultat ? Une cellule commerciale toujours vide aux Capucins. Dans les prochaines semaines, l’enseigne Gifi devrait aussi quitter la zone du Linkling pour aller intégrer Supergreen.
Comme Waves à Metz, Supergreen a donc généré quelques friches commerciales qu’il va falloir reconvertir.
Bientôt du nouveau
Supergreen va encore évoluer dans les mois qui viennent. « Nous réfléchissons à la façon d’animer encore plus la place centrale, devant Dock 39 , révèle le directeur général de Frey. Nous aimerions notamment créer une offre de snacking, qui serait complémentaire de l’offre de restauration classique. » Quatre cellules restent encore à commercialiser. « Nous avons des contacts bien avancés. L’idée, c’est d’élargir encore l’offre. On sait qu’il y a des besoins dans le domaine de l’équipement de la maison mais c’est un marché très difficile en ce moment. » Un bureau de presse pourrait aussi voir le jour.