Nordic Rock Festival : metal hurlant à Vianden les 9 et 10 septembre

La petite ville de Vianden et tout particulièrement le centre culturel Larei vont vivre aux rythmes rock et metal du Nordic Rock Festival, les vendredi 9 et samedi 10 septembre.

Seize groupes en deux jours. Du rock, du metal, mais aussi leurs variantes punk, prog, indé, death ou encore thrash… bref tout ce qui fait péter les basses, les décibels et les BPM est la raison d’être du Nordic Rock Festival. La manifestation, née à Wiltz, mais qui se tient désormais à Vianden, revient la semaine prochaine avec une nouvelle programmation qui donne la part belle aux groupes grand-ducaux et offre à de jeunes groupes prometteurs de monter sur scène.

Au commencement, il n’y avait rien. Un commencement pas si lointain, en 2011, année du premier Nordic Rock Festival. «Quand on a commencé, dans le nord du pays, il n’y avait que des bals et le festival de Wiltz. Rien entre les deux», explique Patrick Hellenbrand, d’ EventClub Lëtzebuerg, la structure organisatrice de la manifestation. Il poursuit : «Mais nous, ce qu’on aime, c’est le rock, le metal! Et à ce niveau-là, il n’y avait rien du tout dans le nord du pays. C’est pour ça qu’on a créé le festival!»

Après trois ans à Wiltz, la manifestation s’est vue contrainte de déménager à Vianden. La salle où il se tenait était vouée à la destruction et aucun autre local n’était disponible. Un mal pour un bien, résume désormais l’organisateur : «C’est une belle et grande salle qui nous permet de grandir année après année, un lieu connu, où se tiennent la Tatoo Convention et plein d’autres rendez-vous, et puis une salle située dans une très belle ville médiévale que tout le monde connaît au Luxembourg et dans les alentours.»

Entre 60 et 80 propositions par an

C’est donc là désormais que se poursuit l’histoire de ce festival dont le triple but annoncé est d’«apporter plus de vie culturelle dans le nord du pays», de «soutenir les groupes grand-ducaux» et de «donner une chance aux jeunes et aux groupes débutants de jouer sur une vraie scène». Très marquée rock et metal, la manifestation s’ouvre cette année également au punk – un style représenté par Hallimasch –, au rock indépendant (Birdbones), à la power pop aux paroles «politiques» (Bommeleeër Gewerkschaft) ou encore au singer-songwriting, avec la présence d’Irina.

«On reçoit entre 60 et 80 proposition de groupes par an pour venir jouer chez nous. De Luxembourg, d’Allemagne, de Belgique, de France, mais aussi de plus loin : Pologne, Suède, Norvège, Grande-Bretagne, etc. Avec les huit membres d’EventClub Lëtzebuerg, on écoute tous les groupes et on choisit. On regarde ce qui nous plaît, ce qui va bien dans le line-up, ce qui peut intéresser le public, etc. sans oublier, encore une fois, de donner de la place à de jeunes groupes.»

Et des jeunes, il est vrai, il n’en manque pas dans ce programme : Aversives, Inhuman Rampage, Awakening the Season… auront la chance de percer lors de cette sixième édition du Nordic Rock. Une manifestation qui sait garder les pieds sur terre et, malgré les sollicitations, se contente, pour l’heure, de faire venir des groupes des pays limitrophes. «On n’a pas les moyens humains pour accueillir comme il se doit des groupes qui viendraient de loin, et on ne veut pas qu’ils fassent de trop grosses dépenses pour venir chez nous», lance Patrick Hellenbrand.

Il faut dire que si le festival ne cesse de grandir année après année, il n’a accueilli, l’an dernier que quelque 600 festivaliers sur les deux soirées. «Cette année, on espère entre 400 et 500 personnes par soir.» En plus des Germano-Luxembourgeois d’Encypher, les spectateurs pourront cette année découvrir deux formations allemandes, Carpet Room et Ichor : «Deux groupes à découvrir absolument, avec une présence incroyable sur scène.»

Les festivaliers auront également l’opportunité de dormir au camping, «à deux minutes à pied de la salle de concert», au tarif préférentiel de cinq euros, mais aussi de manger sur place et se détendre. Et les organisateurs déjà rêvent de quitter les murs qui les abritent pour organiser, dans le futur, un festival en plein air. Pour l’instant, pas de piste sérieuse en la matière, mais «si on trouve un jour un site qui correspond, on passera au plein air», assure le responsable.

Pablo Chimienti