Les cinq personnes arrêtées lundi après l’incendie criminel du principal centre scientifique de la justice à Bruxelles ont été libérées sans être inculpées, a indiqué dans l’après-midi le parquet de la capitale belge.
L’incendie survenu dans la nuit de dimanche à lundi, suivi d’une explosion, qui aurait pu viser « à faire disparaître » des preuves, selon le parquet, n’a pas fait de blessés, mais a provoqué des dégâts importants. Les suspects interpellés avaient été arrêtés « dans les environs immédiats » de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), visé par l’incendie, « juste après les faits », selon le parquet. Elles « ont été remises en liberté après audition. A ce stade, il n’a été procédé à aucune inculpation ».
Situé dans le nord de la ville, l’INCC est une institution scientifique qui réalise des expertises judiciaires, notamment l’identification et l’analyse des traces de suspects. « Cet endroit n’a donc pas été choisi au hasard », avait expliqué le parquet lors d’une conférence de presse en fin de matinée. « Il s’agit d’un auxiliaire privilégié de la justice, qui dispose d’informations sensibles en lien avec plusieurs enquêtes en cours et dossiers judiciaires. »
L’incendie, qui s’est déclaré vers 2h du matin, a provoqué « des explosions » selon plusieurs témoins. « L’origine de celles-ci n’a pas encore pu être déterminée », souligne le parquet, qui a ouvert une enquête pour « incendie volontaire et dégradations par explosion ». « Il n’y avait personne sur le site », a-t-il précisé, donc aucun blessé à déplorer.
« L’hypothèse d’un acte terroriste n’est pas confirmée », selon une porte-parole du parquet, qui ne l’a toutefois pas formellement exclue. Un juge d’instruction s’est rendu sur les lieux. A sa demande, le parquet ne fournira à ce stade « aucune information par rapport à la cause du sinistre ».
AFP