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Ni Xia Lian « très, très heureuse » d’avoir porté le drapeau grand-ducal


Porter le drapeau du pays à la cérémonie de clôture, "pour moi, c'est un immense honneur d'avoir cette opportunité", avouait Ni Xia Lian. (Photo Editpress/Jeff Lahr)

La pongiste luxembourgeoise, désignée porte-drapeau pour la cérémonie de clôture la nuit dernière, au mythique stade Maracanã de Rio, a confié son immense bonheur qu’on lui fasse cet honneur.

Comme nous l’avions annoncé, c’est donc bien Ni Xia Lian qui a porté le drapeau luxembourgeois lors de la cérémonie de clôture, qui marquait la fin de ces 31e JO de l’ère moderne. La pongiste a été préférée aux deux athlètes Charel Grethen et Charline Mathias, les deux seuls autres sportifs grand-ducaux à rester jusqu’au bout, puisque tous les autres sont déjà partis du Brésil.

Pour ses quatrièmes Jeux, tous sous les couleurs du Luxembourg, Ni Xia Lian a réalisé un tournoi olympique de belle facture. Où la Luxembourgeoise a pour le moins ménagé le suspense. Dès le premier tour, elle s’est retrouvée menée trois manches à une, face à la Brésilienne Caroline Kumahara. Mais, à 53 ans, Ni Xia Lian a réussi à faire parler l’expérience pour égaliser facilement. Puis serrer le jeu pour remporter l’ultime set sur le score de 14-12. Le lendemain, elle retrouve une vieille connaissance en la personne de l’Espagnole Yanfei Shen, qu’elle a toujours battue. Mais après trois premiers sets très serrés (12-10, 10-12 puis 12-10 en faveur de Ni Xia Lian), son adversaire aligne les deux suivants. Et n’est plus qu’à une manche de la qualification. Mais, une nouvelle fois le dos au mur, la Luxembourgeoise ne va pas faire de détail pour écraser sa rivale. Et rester invaincue face à elle en six confrontations. Au troisième tour, c’était ensuite mission impossible face à la Singapourienne Tianwei Feng. Mais la pongiste grand-ducale a vendu chèrement sa peau en menant deux manches à rien. Avant que la logique ne soit finalement respectée.

«Un immense honneur»

Elle n’a donc rien à se reprocher et c’est somme toute logique que ce soit elle qui ait été désignée porte-drapeau : «Quand on me l’a proposé, j’ai été surprise. Mais j’ai tout de suite accepté. Pour moi, c’est un immense honneur d’avoir cette opportunité», indique celle qui n’annonce pas pour autant sa retraite internationale. Pas plus que s’il s’agissait de sa dernière apparition à des JO : «Ma technique est bonne. Je me suis améliorée et j’ai appris de mes erreurs des Jeux de Londres. Ma technique me permet de pouvoir rivaliser avec les meilleures du monde. Maintenant, j’ai un certain âge, j’ai eu des problèmes de santé. Mais si l’équipe a besoin de moi, si le COSL veut continuer avec moi et si la motivation est là, alors, pourquoi pas…» En quatre JO, les souvenirs sont forcément nombreux. Mais quand on lui demande quels sont ses meilleurs, elle n’hésite pas une seconde : c’est Rio! «Je suis vraiment très contente de mon parcours. La Brésilienne est une valeur montante et le public était complètement en sa faveur. Et l’Espagnole a fait partie des meilleures mondiales. C’était également un très bon match.»

Depuis qu’elle a terminé sa compétition, elle est allée encourager les autres Luxembourgeois, mais a passé le plus clair de son temps devant la télé : «On a la possibilité de revisionner nos matches. Pas de les enregistrer, mais de les revoir», précise Ni Xia Lian qui, une fois qu’elle sera rentrée au Luxembourg, mercredi, va rapidement reprendre le chemin de la salle de ping. En effet, les championnats d’Europe de Budapest, c’est déjà mi-octobre.

Toutefois, elle avait quand même prévu de se rendre à la finale du volley féminin, entre la Chine et la Serbie : «L’entraîneur de l’équipe de Chine, Ping (ça ne s’invente pas) Lang est une amie. Je ne vais jamais en Chine, du coup, les Jeux sont la seule occasion de la voir», conclut Ni Xia Lian. Elle a pu donc voir son amie décrocher l’or olympique. Ces JO sont désormais terminés pour elle. Quant à savoir si on la reverra dans quatre ans. On l’a dit, rien n’est impossible avec elle !

A Rio, Romain Haas