Accueil | Actualités | [Ligue 1] Le FC Metz ne se prend pas la tête

[Ligue 1] Le FC Metz ne se prend pas la tête


Les Messins de Simon Falette et Renaud Cohade (à droite) s’attaquent à une montagne. (Photo : RL)

Après son succès inaugural face à Lille (3-2), le FC Metz se déplace à Paris, ce dimanche soir, sans aucune pression. Mais avec l’espoir de titiller l’une des meilleures équipes d’Europe.

Philippe Hinschberger et son groupe sont apparus assez tranquilles cette semaine. Comme avant un match banal. Sauf que le FC Metz dispute, ce dimanche soir au Parc des Princes, une rencontre tout sauf ordinaire. Huit jours après leur succès inaugural face à Lille (3-2), les Grenats défient une équipe raflant tout sur son passage depuis quatre ans, battue seulement à deux reprises sur la scène nationale depuis plus d’un an, et qui a pris aujourd’hui une vraie dimension de cador européen, illustrée par sa tournée d’avant-saison aux États-Unis. Avec, pour résumer, des succès probants face à l’Inter Milan (3-1), le Real Madrid (3-1) et Leicester (4-0). « C’est vrai que leurs matches amicaux n’ont pas été terribles », ironise l’entraîneur messin.

Le Paris Saint-Germain est devenu un monstre et aucun club français ne lui arrive plus à la cheville, au moins en termes de résultat. Metz sait donc à quoi s’en tenir au moment de pénétrer dans un stade où il n’a plus gagné un match depuis le 30 mars 1996 (2-3). La même année, il remportait aussi la Coupe de la Ligue au Parc des Princes face à Lyon. Un doux souvenir vieux de vingt ans.

« Des coups à jouer »

2016 est une autre époque et le FC Metz se bat pour se stabiliser à nouveau en Ligue 1. Sauf incroyable surprise, ce n’est probablement pas face au PSG qu’il prendra les points nécessaires à son maintien. C’est donc « sans se prendre la tête », pour reprendre l’expression de Philippe Hinschberger, que les Grenats s’apprêtent à rencontrer le champion de France. « Le groupe a effectué une bonne semaine d’entraînement dans un très bon état d’esprit, quasiment sans parler de ce match , commente le technicien lorrain. La victoire contre Lille nous permet de nous déplacer au Parc un peu plus tranquilles. Chercher des points là-bas est très compliqué. On y va avec l’ambition de ce qu’on pourra y faire. On aura des coups à jouer car un match dure 95 minutes, il faudra bien les négocier. »

Le discours du coach traduit la volonté de Metz d’aborder cette rencontre sans pression. « C’est un match de gala », estime Mevlüt Erding, tout heureux à l’idée de retrouver son ancien club. Le plaisir sera donc le maître mot pour les Messins ce soir. « C’est un bon moment à passer, estime Hinschberger. Après, dans le football, les bons moments peuvent virer au cauchemar quand ça se passe mal… Mais je n’en fais pas une montagne. »

C’est pourtant bien une montagne qui attend ses hommes ce soir. Difficile de tenir la comparaison face à des Ben Arfa, Di Maria ou encore Verratti. « Si on les regarde jouer, ça va faire mal, explique l’entraîneur mosellan. Le plan de jeu, c’est de les contrarier. Faire un pressing, c’est très compliqué, ça demande de l’énergie et ça ne dure pas longtemps. Il y a deux équipes de classes différentes mais on va essayer de les bousculer un peu. Sur un match, il peut toujours se passer quelque chose. » Les Lorrains doivent simplement oublier qu’ils n’ont aucune chance. Sur un malentendu, ça peut marcher…

Angelo Salemi (Le Républicain Lorrain)