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Thionville : prison ferme pour provocation à des actes de terrorisme


(Photo : RL)

Un jeune « rasta » a été condamné mercredi par le tribunal de Thionville pour provocation à un acte terroriste après des propos tenus en garde à vue.

Il se décrit comme un « rasta ». « Mon idéologie est paix et amour », promet-il. Il fait bien de le préciser car ce n’est pas franchement ce qu’ont perçu les policiers thionvillois le temps de sa garde à vue en début de semaine. Interpellé après un banal contrôle routier, ce jeune homme, passager du véhicule arrêté, est placé en cellule de dégrisement. Et l’alcool le rend visiblement agressif : « Il faut mettre un coup de lance-roquettes dans ce commissariat. Il faut vous faire exploser comme ça se passe en ce moment, mettre un coup de lance-roquettes dans tous les commissariats de France », s’exclame-t-il.

Sauf que dans le contexte actuel, cette menace lui vaut une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Thionville pour provocation directe à des actes de terrorisme. Dreadlocks, yeux vitreux, jogging, le garçon âgé de 26 ans, originaire de Mancieulles (54), présente ses excuses à la barre. « J’ai parlé sans réfléchir », se défend-il. Les quelques jours de fête et de boissons qui ont précédé son arrestation ont pris le pas sur sa raison, assure-t-il.

Mais ça, le procureur de la République, Christelle Dumont, ne peut pas l’entendre : « C’est inadmissible », assène-t-elle. « Certes le contexte est sensible, ses propos sont inacceptables et les fonctionnaires n’ont pas à les subir », reconnaît l’avocate de la défense Me Laure Kern. Mais selon elle, il n’y a pas d’éléments intentionnels qui tiennent et l’apologie d’un acte de terrorisme ne peut être retenue dans ce dossier. La relaxe plaidée n’a toutefois pas été suivie.

« Je suis au bout de ma vie, j’ai envie de rentrer à la maison », conclut le jeune « rasta », déjà connu de la justice. Il va pouvoir le faire. Le tribunal le condamne à trois mois de prison ferme. Une peine aménageable qui lui permet d’être laissé libre à l’issue de l’audience.

F. T. (Le Républicain Lorrain)

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