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Streeta(rt)nimation : Luxembourg-Ville se met en scène


La compagnie Pan.Optikum clôturera la festival, dimanche soir, avec son spectacle de feu. (Photo : DR)

Streeta(rt)nimation, le festival des arts de la rue, revient ce week-end à Luxembourg, avec 72 artistes, 20 spectacles et 80 représentations qui vont envahir tout le centre piétonnier de la capitale de 13h à 23h.

Pour la 22e année de suite, l’hyper-centre de la capitale se transforme, un week-end durant, en une énorme scène à ciel ouvert. Les arts de la rue prennent possession des lieux à l’occasion du festival Streeta(rt)nimation qui attire, bon an mal an, quelque 13 000 visiteurs.

Il y a du changement au sein de l’organisation du Streeta(rt)nimation! Au sein du Luxembourg City Tourist Office (LCTO), Christine Kieffer, après 40 ans de maison et 15 ans aux commandes du festival, a fait valoir ses droits à la retraite et passé la main à Serge Bausch. Ce millésime 2016 sera donc le premier du nouveau responsable, qui, tient-il à préciser, avait par le passé organisé un «street festival» au moment où il travaillait pour le service culturel de Differdange.

Point de révolution en vue cependant, le nouveau responsable semble avoir gardé toutes les bonnes recettes utilisées par son prédécesseur : deux jours de festivités, une vingtaine de troupes et quelque 80 représentations en tout. Par contre, «j’ai élargi, un peu, la zone du festival, souligne Serge Bausch, avec désormais également des scènes rue Beck, place du Théâtre, place Clairefontaine ou encore l’utilisation, pour un spectacle, des casemates du Bock».

Comme Christine Kieffer, Serge Bausch aime avant tout les arts de rue pour leur diversité. «Un festival d’arts de rue, c’est un moment où la ville se transforme, il y a toutes ces couleurs, des artistes sur leurs échasses, des acrobates, des clowns, des magiciens, des spectacles pleins de dynamisme, d’autres plus calmes, plein de styles différents, etc. De quoi donner de la gaieté aux gens. À tous les gens, puisque ça se passe en pleine ville et que c’est entièrement gratuit. Et ça c’est génial!»

Deux troupes luxembourgeoises

Cette année, deux troupes luxembourgeoises (Jonn Häppi– lire ci-dessous – et Tom Diederich) vont prendre part à cette programmation variée et de qualité internationale. Deux moments forts se détachent clairement de cette édition 2016 : La Grande Roue révolutionnaire de la compagnie Dynamogène, et le show de la compagnie Pan.Optikum. Le premier, déambulatoire, traversera la zone piétonnière samedi, à partir de 20 h et dimanche dès 17 h, avec ses cinq «artistes-ouvriers, en délégation syndicale spéciale» qui «viennent siffloter à vos oreilles une Internationale mâtinée de samba», explique-t-on du côté du festival; tandis que le second, embrasera la place Guillaume-II, dimanche à 21 h, avec un show XXL «qui mélange danse, acrobatie et mise en scène avec du feu»; un spectacle qui «met en scène l’histoire humaine à travers un jeu de mystère sur la vie, la mort, les riches, les pauvres, la culpabilité et la fin du monde».

Pour le reste, les propositions du Universal Druckluft Orchester, de Foolpool (Die Herde der Maschinenwesen), ainsi que The Yelling Kitchen Prince, s’annoncent également comme des immanquables! Comme La Grande Roue révolutionnaire, et tous les autres shows, à l’exception de celui des Pan.Optikum, ils seront proposés aussi bien samedi que dimanche. La programmation des deux jours est d’ailleurs assez semblable au niveau du nombre des passages comme des horaires.

Une sécurité renforcée

Reste, en ces moments troubles, que les organisateurs assurent avoir pris en compte les problèmes de sécurité inhérents à une telle manifestation. «Ce sera discret. Mais aussi bien le service de sécurité que les forces de police présentes seront plus importants que par le passé», assure l’organisateur, qui, week-end long oblige, s’attend cette année «peut-être à un peu moins de Luxembourgeois que d’habitude, mais en même temps un peu plus de touristes». Ce qui veut dire, une fréquentation proche des 13 000 visiteurs, d’autant que la météo s’annonce clémente.

Pablo Chimienti