L’Ettelbruckois espérait lancer ses Jeux de la meilleure des manières. Malheureusement, il est passé complètement à côté de son sujet, sur le 400 m 4 nages.
Centre aquatique de Rio. Samedi, 12h57 : alors que la compétition n’a pas encore commencé, les premières images montrent la chambre d’appel de la deuxième série du 400 m 4 nages, la toute première épreuve de cette compétition de natation olympique. Sur l’écran, on voit clairement Raphaël Stacchiotti. Concentré, l’Ettelbruckois esquisse un petit sourire et échange quelques mots avec un adversaire. Avant de réajuster son short. L’heure approche. Celle de sa troisième entrée en lice à des jeux Olympiques. Absent, et pour cause, de la cérémonie d’ouverture, il n’avait pas l’intention de prendre sa course à la légère, même si tous ses espoirs reposaient bien évidemment sur sa distance de prédilection : le 200 m 4 nages.
Ligne d’eau n°1. Pas la meilleure, loin de là pour celui qui avait annoncé avoir pour objectif « d’exploser mon meilleur temps.» Faire donc mieux que ses 4’17’20 qui datent des Jeux de Londres, il y a quatre ans. »
« Je ne comprends pas »
Short bleu, bonnet blanc. C’est l’heure pour Raphaël Stacchiotti, qui avoue même viser les 4’15’’. Auteur d’une préparation sans ombre au tableau, d’une saison très solide qui l’a vu se montrer à son avantage pratiquement à chaque sortie, l’Ettelbruckois a des raisons d’être optimiste : «Tous les éléments sont réunis », résumera-t-il à l’issue de série… qui ne va malheureusement pas confirmer cet état de forme avéré. En effet, Raphaël Stacchiotti va tout simplement passer complètement à côté de sa course. Et la mine renfrognée à l’issue de sa course en dit long sur son immense déception : «Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Je fais des temps canon à l’entraînement. Je suis dans la forme de ma vie. Et là, je fais 4’20’’. Je faisais ça aux euro juniors… » Son chrono de 4’20 »37 (soit le 24e sur 26 classés), est en effet indigne de ses qualités. Il lui reste le 100 m nage libre mardi et surtout le 200 m 4 nages mercredi pour se reprendre.
De notre envoyé spécial à Rio, Romain Haas