Pour les trois nageurs luxembourgeois engagés dans la compétition, l’entraînement ressemble à un parcours du combattant dans un bassin bondé.
Scène surréaliste, vendredi matin, du côté du bassin d’entraînement olympique. Vous entrez sous une gigantesque tente et là… des centaines et des centaines de nageurs, qui tentent de se frayer tant bien que mal une place dans les dix lignes d’eau mises à leur disposition. « Ce n’est pas vraiment les meilleures conditions pour s’entraîner , reconnaît Ingolf Bender, l’entraîneur national. Mais ce n’est pas grave, le plus gros du boulot a été fait en amont. »
En effet, impossible de retrouver les trois Luxembourgeois, perdus au beau milieu des dizaines et des dizaines de nationalités venues effectuer les derniers réglages avant le début des choses sérieuses. Anonymes ou superstar comme le Chinois Sun Yang, maître des longues distances, tous se côtoient dans ce qui apparaît davantage comme une boîte de sardines que comme un bassin d’entraînement olympique.
«Les séries seront leurs finales»
« On s’est juste baignés. Pas possible de s’entraîner dans ce chaos », notera Raphaël Stacchiotti, qui est le premier à entrer en lice, ce samedi en début d’après-midi. Au programme, le 400 m 4 nages. Son objectif : « Exploser mon meilleur temps. Avec toutefois les 4’15 » dans un coin de la tête », explique celui dont le record national est de 4’17″20… lors des Jeux de Londres. Également en lice pour la première journée : Laurent Carnol, qui sera aligné quant à lui sur le 100 m brasse. Dans son viseur, certainement les 1’00″76, qui constituent son record national. C’était à Barcelone, en 2012.
Ingolf Bender se montre confiant : « On a très bien travaillé à Coral Springs pendant le stage avant de venir à Rio. Les conditions étaient excellentes et hormis la blessure au pied de Laurent, qui est à présent presque à 100%, on n’a pas eu de soucis de santé. Les nageurs sont en pleine forme. Maintenant, est-ce que ça suffira pour aller chercher une place en demi-finale ? Il ne faut pas se le cacher : pour eux, les séries seront leurs finales », confie encore le technicien allemand.
Romain Haas, envoyé spécial à Rio