Le délégué régional Miss Lorraine est dans la tourmente suite à des accusations de harcèlement.
Ludovic Faroult, ici aux côtés de l’actuelle Miss France, Camille Cerf, se dit « abasourdi » par les accusations portées à son encontre. (Photo : Thierry Sanchis/RL)
Scandale dans le monde feutré des miss ? C’est ce qu’affirment nos confrères de France Bleu Lorraine. Selon eux, « plusieurs anciennes miss Lorraine dénoncent les pratiques du délégué régional, Ludovic Faroult ». Sous couvert d’anonymat, elles l’accusent de « harcèlement moral et de gestes déplacés. » Il lui est reproché de monter les candidates les unes contre les autres. Une pression qui les aurait poussées « à bout » au point qu’elles en seraient « tombées malades ». Plus grave encore, certaines parlent de mains baladeuses sur les fesses et les seins. D’autres affirment avoir eu à repousser à de nombreuses reprises ses avances. Et se disent aujourd’hui choquées de sa présence dans les vestiaires les soirs d’élection.
France Bleu affirme en outre qu’une « déposition a été enregistrée à la gendarmerie ». Une information qui ne nous a pas été confirmée. Et dont l’avocat forbachois de Ludovic Faroult attend aussi la preuve. Me Romain Gorgol s’insurge contre « des propos calomnieux. » Il affirme que son client est « abasourdi », et qu’il envisage de porter plainte pour diffamation.
> Sylvie Tellier au courant
Pour lui, Ludovic Faroult ferait les frais d’une cabale suite à l’élection en décembre d’un nouveau comité régional. À cette occasion, deux personnes, devenues depuis « d’anciens membres du comité », auraient tenté de l’évincer. En vain. L’avocat suppute un règlement de comptes : « Depuis ces tensions, des rumeurs circulaient à l’encontre de Ludovic. Elles sont mensongères et visent à porter atteinte à sa réputation dans l’objectif de prendre sa place. »
Jointe hier par nos soins, Sylvie Tellier, directrice de l’organisation Miss France, dit avoir été mise au courant de l’affaire par un courrier datant d’une quinzaine de jours, signé d’un collectif d’environ huit personnes qu’elle ne connaît pas. « Nous l’avons confié à notre service juridique et avons demandé des explications à Ludovic Faroult. Ces accusations sont graves. Elles parlent de harcèlement psychologique, d’intimidations, de contacts physiques, de déstabilisations. Nous prenons cela très au sérieux. Si les faits sont avérés, ils sont contraires à notre charte déontologique et on ne renouvellera pas notre accord avec ce comité. Mais pour l’instant, nous ne sommes pas au courant d’un quelconque dépôt de plainte. »
Dans le milieu régional des concours de beauté, l’affaire divise. Délégué régional Miss Lorraine pour Miss France depuis 2010, le jeune homme de Ham-sous-Varsberg, près de Creutzwald, s’est fait beaucoup d’ennemis. « Ces agissements durent depuis plusieurs années. C’est un secret de polichinelle. Je suis ravie que des filles aient enfin le courage de témoigner car jusque-là elles ont toujours eu peur de s’attaquer à lui car il y a, derrière, Endemol et TF1« , affirme une personne du sérail régulièrement en contact avec des candidates.
D’autres apportent au contraire leur soutien plein et entier au délégué. Parmi les nombreuses jeunes femmes contactées par nos soins et qui l’ont côtoyé directement lors des concours, aucune n’a confirmé de telles accusations. Après leur sacre, d’anciennes Miss lui reprochent d’avoir dépensé plus d’argent dans l’aventure qu’elles n’en ont gagné. Mais elles n’ont pas déposé plainte. Et si elles disent avoir coupé les ponts avec lui, leurs accusations ne vont pas plus loin. D’autres assurent avec fermeté que le jeune homme a toujours gardé ses distances, ne se montrant jamais oppressant. Et qu’il mettait un point d’honneur à ne pas se rendre dans les vestiaires…
Philippe Marque (Le Républicain Lorrain)