Barbe de bucheron portée fièrement, Pitt Hess capitaine de l’UNK, va relancer son club au plus haut échelon contre un Fola rodé et avec une défaite… 7-1 en amical contre Rumelange dans la tête.
L’ancien international espoirs, tout autant que son coach, Angelo Fiorucci, est persuadé que son équipe va devoir changer complètement son style de jeu. Surtout les attaquants.
Vous avez encaissé un cinglant 7-1 lors de votre dernier match amical de reprise, contre une équipe qui est censée être à la lutte avec vous contre la relégation cette saison, Rumelange. Dur à vivre?
Pit Hess : Je ne sais pas pourquoi, mais on n’a pas été dans les duels lors de ce match. Et on a fait d’autres trucs qu’on ne doit par contre pas faire en football. Peut-être aussi que certains joueurs, aussi près de la reprise, préféraient éviter de se blesser. Finalement, ce n’est pas mal d’avoir perdu 7-1. Maintenant, tout le monde a vu que la DN, ce n’est pas le même niveau que la saison passée. Même contre Rumelange, on doit se battre.
Ça sent la saison galère?
Il n’y a aucune raison pour que cela se passe très mal. Mais on sait d’avance que même en sortant champion de PH, on ne sera pas le genre de promu comme Hamm ou Strassen la saison passée. On ne finira pas dans la première partie de tableau. Il y a aussi qu’on ne doit plus jouer le même football que la saison précédente.
Oui, c’est un constat qu’a aussi dressé Angelo Fiorucci, votre coach. Comment on fait pour ne plus jouer le football qui vous a permis de remonter?
Parfois, changer de style, c’est surtout dur pour ceux qui sont plus techniques, ceux qui aiment jouer avec le ballon. Maintenant, il va falloir qu’on coure plus que d’autres équipes, qu’on remporte plus de duels aussi. On se doit quand même d’essayer de jouer au ballon pour nos fans et on aura vraiment besoin de garçons qui savent faire des différences devant comme Alluni, Teixeira, Khemici, mais bon…
Commencer par le Fola, dimanche?
C’est une bonne chose de les prendre maintenant. Bon, l’année passée, nous avions fait de bons résultats en Coupe (NDLR : victoire 3-2 contre Differdange et défaite 4-2 en prolongations face au F91), mais le championnat, c’est totalement différent et contre le Fola, on a toujours eu du mal (voir ci-contre)…
Le rôle d’un capitaine est-il vital dans ce genre de saison qui s’annonce?
C’est ma troisième saison en tant que capitaine. Un capitaine, c’est un gars qui doit donner le rythme sur le terrain, un gars qui prend ses responsabilités. Je suis jeune (NDLR : 24 ans) mais d’autres dans notre groupe sont encore bien plus jeunes. On aura des moments très difficiles cette saison, c’est sûr et certain. Et là, il faudra trouver les mots. On les avait trouvés après la relégation pour se dire qu’on allait remonter tout de suite. Là, c’est un peu la même chose : pour le maintien, il nous faudra la même rage.
Puisqu’on parle de rage : votre barbe prend centimètre après centimètre au fur et à mesure qu’on approche de la reprise. C’est pour faire plus viril?
Oui, je crois que la barbe, ça fait peur aux attaquants! Ça les impressionne. Bon, ça n’a pas marché contre Rumelange mais face au Fola, ce sera un match complètement différent.
Ce n’est pas trop chaud, en plein été?
Non. Par comparaison, les cheveux, c’est beaucoup plus chaud. C’est aussi pour ça que je les ai rasés. Ça peut donner une image de marque. En tout cas, sur le terrain, personne ne m’embête. De toute façon, c’est mon style, c’est privé. Je crois que la barbe, je vais la laisser pousser encore un peu. Là elle reste, elle fait bien, mais après, je vais voir avec ma copine. Peut-être que dans un ou deux mois, elle en aura assez. Il restera quelque chose mais peut-être plus aussi volumineux…
Entretien réalise par Julien Mollereau