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[Luxemburgensia] Porajmos


Le mot «Porajmos» (littéralement « dévorer », ou Samudaripen) désigne les persécutions envers les tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, dont l’envergure fut telle qu’elle constitue un véritable génocide (plus de 500 000 victimes !) Les tsiganes composent la deuxième population européenne victime d’une extermination familiale et raciale. L’idéologie dominante tant à l’est qu’à l’ouest de l’Europe les assimile toujours à des asociaux. Les tsiganes ont été surveillés de près par les États européens à partir de 1910 et fichés.

Le 2 août est la journée mondiale de Mémoire des victimes Sinti et Roma de l’holocauste (depuis 1984). Leur héritage «Se souvenir des persécutions nazies des roms et des sinti est un élément primordial dans la lutte contre le racisme d’aujourd’hui.»

À la libération du camp de concentration d’Auschwitz quelque 7000 prisonniers ont été libérés. Parmi ces survivants qui avaient réussi à survivre à la torture, à la famine, aux maladies, aux expériences médicales, aux exécutions et aux chambres à gaz ne figurait aucun Sinti ni Roma. Six mois avant la libération, dans la nuit du 2 août 1944, sur ordre direct d’Himmler, 2897 Roma, femmes, vieillards et enfants du camp d’extermination nommé «Zigeunerlager», ont péri dans les chambres à gaz. En tout, 23 000 Roma et Sinti avaient été détenus à Auschwitz; la plupart était originaire d’Allemagne et d’Autriche, les autres venant des pays occupés par le 3e Reich, ou collaborant avec lui (Hongrie, Roumanie, Bulgarie).

Jean Rhein