Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, a présenté un bilan plutôt satisfaisant de sa stratégie pour moderniser et diversifier le système scolaire luxembourgeois.
Avant de partir en vacances dans quelques jours, Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, a présenté jeudi, lors d’une conférence de presse, son bilan de l’année en forme de «to do list», où il a pris le temps d’exposer l’état de la mise en œuvre du programme gouvernemental de l’Éducation nationale.
Le ministre est revenu sur les 25 programmes, comprenant 94 projets, visant à mettre à niveau l’ensemble du système scolaire luxembourgeois et de le faire évoluer afin d’être en adéquation avec la société actuelle, voire même de donner les outils à la jeunesse pour affronter les défis de demain.
Organisé, comme à son habitude, Claude Meisch a présenté, point par point, les 25 programmes en question. Pas de grandes annonces dans la mesure où l’ensemble de ce vaste programme était déjà connu. Par contre, pour chaque point, le ministre a précisé la date d’entrée en vigueur de chaque projet (ou alors depuis quand le projet est en application le cas échéant).
Sur cette liste de 94 projets, le ministre affirme que près de 48 % des mesures sont déjà en place ou bien en cours de mise en place. On peut effectivement y voir, par exemple, que le programme «cadre de qualité» – qui prévoit, entre autres, la création d’un concept pédagogique pour chaque structure d’accueil et entrera en vigueur à la rentrée prochaine, ou la création d’un accès gratuit pour les enfants âgés de 1 à 4 ans à vingt heures par semaine d’activités de développement plurilingue à partie d’octobre 2017 – se trouve dans la partie «fait» sur le tableau des «programmes et projets» du ministre.
Sans entrer dans les détails l’ensemble des 94 projets disséminés dans les 25 programmes de la stratégie du gouvernement et du ministre Meisch pour l’Éducation nationale, on peut retenir les grandes tendances.
Un effet multiplicateur
Avec une attention particulière sur l’enseignement secondaire, la participation plus accrue des parents d’élèves, le plurilinguisme ainsi qu’un effort plus important pour faire face à l’échec scolaire ou encore la diversification de l’offre scolaire, le ministre Claude Meisch semble être sur le point d’arriver à ses fins en réussissant à moderniser le système scolaire luxembourgeois. «Dans l’ensemble, nous avons bien avancé», a assuré le ministre, avant d’ajouter mettre l’accent sur la transposition de ses programmes : «Les lois et les règlements ne font pas tout. Ce qui compte, c’est la transposition. La modernisation et la diversification du paysage de l’éducation est en cours, sans détruire ce qui existe, mais en développant ce qui a fait ses preuves.» À côté du programme gouvernemental, le ministre a ajouté qu’il travaillait sur d’autres dossiers qui se sont imposés depuis l’accord de 2013 : les classes d’éducation précoce «plus», les familles d’accueil, l’entrepreneuriat dans les écoles…
Le ministre a également souligné l’effet multiplicateur de ses nombreuses mesures, comme la création de nouveaux emplois afin de mener à bien sur le terrain la réalisation des mesures en question. Si, pour le moment, le ministre cumule les bons points sur sa liste de programmes en vue de moderniser l’Éducation nationale, reste à voir le résultat de ses mesures dans les années à venir. Avant qu’il parte en vacances, on peut lui donner une bonne évaluation en cette fin d’année scolaire avec pour remarque : «Bon élève qui devra concrétiser à la rentrée prochaine.»
Jeremy Zabatta