Onze militaires ukrainiens et sept civils ont été tués dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine en 24 heures en dépit d’un nouvel accord de paix signé jeudi à Minsk, selon des bilans des autorités ukrainiennes et séparatistes.
En Ukraine, le nombre de déplacés internes frise le million. (Photo : AFP)
« Au cours des dernières 24 heures, nous avons perdu 11 soldats ukrainiens et 40 ont été blessés », a indiqué un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko.
Vendredi matin, un autre porte-parole militaire avait souligné que la situation « la plus difficile » se situait autour de Debaltseve, noeud ferroviaire stratégique à mi-chemin entre les capitales séparatistes de Donetsk et de Lougansk, où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclées par les rebelles.
La veille, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que les séparatistes voulaient que les forces ukrainiennes qui s’y trouvent déposent les armes, estimant qu’entre 6 000 et 8 000 soldats ukrainiens y étaient encerclés. Plusieurs analystes estiment que les séparatistes, soutenus par les forces russes, vont tenter de reprendre Debaltseve d’ici dimanche minuit, date de l’entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu conclu à Minsk à l’issue de négociations entre les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand.
Les bombardements ont aussi repris à Lougansk, l’une des capitales régionales et bastion des séparatistes tuant trois civils et en blessant cinq, selon la mairie de la ville. Deux autres civils ont été tués à Shchastya, une ville contrôlée par l’armée ukrainienne située à vingt kilomètres au nord de Lougansk, ont annoncé les autorités régionales pro-Kiev. Dans la région de Donetsk, deux civils ont aussi été tués, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
A Donetsk même, fief des rebelles, la nuit a été un peu moins agitée que d’habitude mais les tirs ont repris tôt vendredi, vers 06h00 locales, avec plusieurs salves de lance-roquettes multiples Grad et des dizaines de tirs d’artillerie en provenance apparemment des deux côtés.
AFP