Ben Gastauer (AG2R la Mondiale) était évidemment ravi de ce Tour de France où il s’est évertué à remplir son rôle d’équipier pour Romain Bardet, dauphin de Chris Froome. Le Luxembourgeois termine à la 61e place, à 2h41’05 du Britannique.
Le Quotidien : On vous imagine heureux que ce Tour de France soit terminé, non?
Ben Gastauer : Tout le monde est heureux que ce soit terminé. Ces trois semaines ont été très difficiles. Surtout les quatre étapes de montagne de cette troisième semaine avec, parfois, des conditions météorologiques terribles. Il était temps que ce Tour prenne fin. Et ce d’autant qu’avec notre résultat, nous pouvons être plus que satisfaits.
Quel regard portez-vous sur cette dernière étape alpestre entre Megève et Morzine, samedi, où l’objectif était de permettre à Romain Bardet de conserver sa deuxième place au général?
Il était important d’avoir un coureur dans l’échappée qui puisse, plus tard, aider Romain. Dans la dernière ascension, il avait trois équipiers avec lui, ce qui était optimal. Dans la dernière descente, personne n’a pris de risque. Tout le monde était content : Froome allait remporter son troisième Tour, Quintana termine sur le podium et Yates avait son maillot blanc.
À titre personnel, quel bilan faites-vous de ce Tour?
Pour moi, personnellement, ce fut un bon Tour. Si je n’avais pas été en forme, je n’aurais pas pu faire mon travail. Je n’ai pas pu me montrer, mais ce n’est pas ce qu’on me demandait. Romain a souhaité le soutien de toute l’équipe et ça a effectivement payé.
En 2014, Jean-Christophe Péraud avait également décroché la deuxième place. Peut-on comparer ces deux performances?
En 2014, la situation était très différente. On avait remporté une étape (NDLR : grâce à Blel Kadri) et cette deuxième place au général de Jean-Christophe était assez inattendue et dépassait même nos ambitions. C’était un peu la cerise sur le gâteau. Cette année, nous avons eu une équipe plus forte et l’objectif était de finir dans le top 5. Contrairement à 2014, où Contador et Froome ont dû abandonner, le niveau était plus élevé et ce en raison de la domination de la Sky. Je dirais donc que cette deuxième place a encore plus de valeur que celle de 2014.
Quelle est la suite de votre programme?
Cela dépend, quand je vais devenir papa. Théoriquement, je disputerai la Clasica San Sebastian (30 juillet). Sinon, je reprendrai la compétition seulement à Hambourg (21 août).
Denis Bastien