Même si elle reste sur de magnifiques résultats ces dernières semaines, la joueuse eschoise n’est pas parvenue à atteindre un classement suffisant pour intégrer directement le tableau final de l’US Open.
Mandy Minella est rentrée jeudi au Luxembourg et elle y restera quelques semaines. Histoire de se reposer, puis de préparer de manière optimale les Internationaux des États-Unis et la tournée asiatique.
SA SITUATION ACTUELLE
Après son magnifique Wimbledon (éliminée au 2 e tour après être sortie des qualifs et avoir été à deux doigts de battre la top 25 Sloane Stephens), Mandy Minella s’est retrouvée classée 116 e au classement WTA, pas très loin des joueuses qualifiées directement pour le tableau final de l’US Open. Ce qui l’a poussée à continuer sur sa lancée, en enchaînant les tournois : le 100 000 dollars de Contrexéville (où elle a été éliminée dès le premier tour) et le 250 000 dollars de Gstaad (où elle a perdu au deuxième tour face à la tête de série numéro 1 : Timea Bacsinszky).
«J’ai même poursuivi encore derrière avec Bastad en Suède (NDLR : où elle a été battue au premier tour des qualifs) , simplement parce que j’adore ce rendez-vous scandinave. C’est proche de la mer et il y a chaque année pas mal de touristes qui remplissent les travées du magnifique court central », glisse la joueuse eschoise.
« Mais ce tournoi ne rentrait plus en compte pour le ranking des Internationaux des États-Unis. Les résultats s’arrêtaient à Gstaad. Et malheureusement, j’ai raté de peu le « cut ». Celui-ci se situe après la 103 e place mondiale et je me classe actuellement à la 110 e … J’aurais sans doute dû réaliser une demi-finale en Suisse pour m’intercaler en ordre utile. Difficile quand on croise la tête de série numéro 1 (NDLR : Bacsinszky est 15 e mondiale) dès le deuxième tour. Qui plus est quand on joue sur de la terre battue et qu’elle sort d’un quart de finale à Roland-Garros. »
Mandy devra donc passer par les qualifications pour faire partie des 128 joueuses admises à concourir à la succession de l’Italienne Flavia Pennetta.
Mais il en faut plus pour miner le moral de la joueuse du Spora. « Je viens de réaliser les plus beaux résultats de ma vie et ça, sur un très court laps de temps. Comment ne pas être contente du classement qui en découle, même s’il ne m’ouvre pas les portes de l’US Open? Surtout que si je continue dans la même voie, les qualifications directes pour les Grand Chelem vont arriver. En jouant à ce niveau-là, avec cette mentalité et mon physique actuel, tout est possible. »
Pas question pour Mandy de se mettre la pression. « Je me la suis trop mise par le passé. J’ai vécu toute ma vie avec des objectifs. Résultat, dans ma tête, j’étais plus proche de prendre ma retraite que de repartir pour une grosse saison. Alors qu’aujourd’hui, je joue pour le plaisir, sans juger mes performances via les résultats. Et tout fonctionne magnifiquement bien. Du coup, pourquoi faudrait-il changer les choses? Je vais continuer à travailler, à avoir la rage sur le terrain et à afficher le même état d’esprit .» Un état d’esprit qui la fait avancer.
À LA MAISON JUSQU’À l’US OPEN
Mandy Minella est revenue au pays jeudi et elle ne devrait plus le quitter avant un petit temps.
« J’ai quand même beaucoup joué et enchaîné ces derniers temps. J’ai besoin d’un break. Je vais prendre du repos pendant une semaine et demie ou 15 jours. Et derrière, je commencerai la préparation pour la fin de saison. Car à partir de l’US Open, ce sera reparti à un rythme assez effréné » explique-t-elle.
Son fameux biceps qui avait été touché à la mi-juin va enfin pouvoir obtenir un peu de repos. « Je n’ai plus passé d’examen, mais tout a évolué dans la bonne direction. Apparemment, il est en phase de cicatrisation. Il ne semble pas aller trop mal, en tout cas. Mais c’est vrai que je vais enfin avoir le temps de prendre un peu soin de mon corps. Cela va faire dubien. »
À L’US OPEN SANS JOUER AVANT
L’Eschoise s’envolera donc fin août pour New York sans avoir pris part à un tournoi de préparation sur dur. « Je fais comme ça pratiquement tous les ans. Et cela m’a déjà bien réussi puisque c’est ainsi que j’ai déjà atteint deux fois le troisième tour du tournoi new-yorkais (NDLR : en 2010 et 2012)», précise-t-elle. « Prolonger la tournée européenne début juillet, puis faire un break en vue de l’US Open et toute la tournée asiatique qui suivra, je pense que c’est un programme qui me convient. Car lorsqu’on enchaîne les tournées américaine et asiatique, cela peut devenir extrêmement long.»
Julien Carette