Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le hall des arrivées de l’aéroport de Luxembourg a été le théâtre de vives retrouvailles après l’atterrissage du vol Luxair en provenance de Nice, vendredi.
Vendredi, vers 17h, l’avion quotidien de Luxair venant de Nice a ramené des Luxembourgeois à bon port, après une nuit cauchemardesque sur la Côte d’Azur.
La Côte d’Azur, surtout Nice, est une destination fortement fréquentée par les Luxembourgeois, comme en témoigne le taux de remplissage de la liaison entre le Findel et l’aéroport de Nice. Vendredi, une vingtaine de personnes se sont rendues au terminal des arrivées de l’aéroport de Luxembourg afin d’accueillir des proches ayant quitté la Riviera niçoise quelques heures seulement après le terrible drame qui a frappé la Promenade des Anglais.
Pour la grande majorité des personnes attendant dans le hall des arrivées du Findel leurs proches, alors dans un avion en phase d’atterrissage sur la piste, l’attente est un peu longue. L’avion arrivant de Nice a 20 minutes de retard. Si pour le moment aucune victime luxembourgeoise (ou résidant au Luxembourg) n’est à déplorer après l’attentat meurtrier à Nice, l’inquiétude se lisait sur les visages, comme ce jeune couple, visiblement très affecté, qui n’a pas souhaité faire de commentaires.
Un père fait revenir sa fille
Au contraire de ce père de famille, Ernest, également présent dans le hall d’attente, qui explique attendre sa fille, présente dans l’avion en question, alors en vacances avec des amis à Nice au moment du drame : « J’ai passé une très mauvaise nuit. Ma fille et ses amies étaient en vacances à Nice et ils n’étaient pas très loin du lieu de la tragédie. Elles ont pu très vite se mettre à l’abri, mais elles restent tout de même sous le choc », explique le père de famille, avant d’ajouter : « Après avoir eu de ses nouvelles, j’ai contacté la police grand-ducale pour avoir plus d’informations. Puis j’ai tout de suite pris un billet de retour pour faire revenir ma fille. »
En effet, l’adolescente ne devait revenir de vacances que jeudi prochain. « Maintenant elle est de retour, avec ses amis, c’est le plus important », conclut Ernest, la voix et le regard remplis d’émotion et de soulagement.
Sur le coup de 17 h, les premiers passagers arrivent. Dans le calme et avec beaucoup de pudeur, les passagers du vol retrouvent leurs proches. Pour la fille d’Ernest, qui tombe dans les bras de son père, c’est un soulagement de retrouver sa famille.
Même soulagement pour une éducatrice du Tricentenaire, alors en voyage à Nice avec une collègue et un groupe de six personnes handicapées. Vendredi, dans la matinée, l’éducatrice, contactée par L’essentiel , avait expliqué avoir échappé à la tragédie en renonçant à se rendre sur la Promenade des Anglais, préférant rester à l’hôtel, car son groupe était un peu fatigué. S’interrogeant alors sur l’accessibilité de l’aéroport de Nice, l’éducatrice rassure dans le hall des arrivées du Findel : « Tout s’est bien passé sur le retour, nous allons maintenant au bus pour rentrer. »
Jeremy Zabatta
