Accueil | Culture | [Luxemburgensia] De J.-T. Laurent à Mgr Hollerich

[Luxemburgensia] De J.-T. Laurent à Mgr Hollerich


Un article intitulé «Rome-La Haye-Luxembourg et la question scolaire au Grand-Duché» signé Georges Hellinghausen a paru dans la revue d’histoire luxembourgeoise Hémecht n°  2/2016. L’auteur montre comment l’Église catholique du Luxembourg s’est impliquée dans les affaires de l’enseignement public. À l’époque du malencontreux vicaire apostolique (1842-1848) Jean-Théodore Laurent, l’auteur doit constater que «la présence du religieux et l’influence de l’Église catholique dans l’école publique ont toujours été une pomme de discorde.»

L’auteur se penche essentiellement sur les événements des années 1840 qui se sont terminés avec la révocation du vicaire apostolique (dans le rang d’évêque). Le lecteur pourra se reporter à ce sujet au fascicule n° VIII/1957 de la Biographie nationale , contenant la biographie de Mgr Laurent, sans oublier l’affaire J.-F. Boch-Buschmann, le fondateur de la faïencerie du Rollingergrund, qui en tant que député luxembourgeois avait réussi à remettre personnellement au pape la lettre du Parlement exigeant la révocation de Laurent.

L’article de Georges Hellinghausen retrace implicitement que la question scolaire a préoccupé tous les évêques consécutifs, en particulier Mgr Adames. Il décrit discrètement que ce dernier était prêt à mener un «Kulturkampf» virulent. Déjà à l’époque de Laurent, une forte opposition (conservatrice) se formait au sein même de l’Église catholique, lorsque la ligne de conduite ultramontaine ne portait pas les fruits escomptés. Une nouvelle fois, on serait tenté de dire que l’histoire se répète.

Jean Rhein