Fonds d’investissement : un logiciel pour une gestion sur mesure

«Governance.io» est une solution logicielle permettant aux gestionnaires d’investissement de mieux gérer leurs fonds. Créée par les frères Bert et Rob Boerman en 2011, elle a récemment été élue «FinTech de l’année» lors des «FinTech Awards Luxembourg».

Gérer des fonds d’investissement n’a rien d’une sinécure. Certains ont des structures tellement complexes qu’on peut en perdre son latin. Que l’on soit gestionnaire d’investissement ou pas. Bert Boerman et son frère jumeau Rob ont trouvé la solution qu’ils ont baptisée «governance.io».

De quoi s’agit-il? « C’est un logiciel qui aide les banques et les gestionnaires d’investissement à gérer les fonds », explique Bert Boerman, le PDG. Il sait de quoi il parle. Ayant travaillé pendant 15 ans dans le milieu bancaire, il a aussi touché au milieu des fonds. « Je voulais avoir un système pour gérer tous ces contrôles », dit-il, l’industrie des fonds étant effectivement très réglementée. Au cours de ses recherches, malheureusement, il n’a pas trouvé la solution idéale. Cette lacune lui a donné l’idée de créer un système pour son employeur de l’époque, la banque néerlandaise ABN Amro qu’il quittera en 2014. La start-up, elle, voit le jour en 2011.

Faciliter la tâche du client

Plus qu’une aide à la gestion des fonds d’investissement et la facilitation de celle-ci, «governance.io» essaye de donner « une vue transparente de la structure (le fonds) d’une manière graphique. C’est une manière de voir comment ça fonctionne », s’exclame le PDG. Démonstration faite sur le site internet de la start-up  : on peut effectivement découvrir l’organisation d’un fonds avec ses actifs, ses investisseurs… et même ses comptes en banque. L’équipe, qui comptabilise pour l’instant neuf personnes, « deux au Luxembourg et sept aux Pays-Bas », précise le cofondateur, fait tout pour faciliter la tâche au client.

Justement, quels sont ceux de «governance.io»? « Ils sont de trois types », dit Bert Boerman. Il y a les banques dépositaires et les non-dépositaires, qui ne sont pas habilitées à « posséder des actions », ainsi que les sociétés de gestion, « qui sont responsables de tout et qui font en sorte que le risque soit sous contrôle », soutient le PDG.

La start-up, qui fait partie de la catégorie des FinTech (technologie financière) et qui ne manque pas de projets, a été élue FinTech de l’année au mois de juin. Cette récompense décernée par des spécialistes du secteur financier luxembourgeois lors des FinTech Awards Luxembourg apporte non seulement de la crédibilité, mais elle permet également aux banques de faire confiance à ces entreprises innovantes. Car les établissements financiers sont très conservateurs et veulent « quelque chose de fiable », analyse Bert Boerman. « Une récompense comme celle-ci est un label de qualité. Ça donne confiance », résume-t-il.

Aude Forestier