Le magnat de l’internet Kim Dotcom a annoncé qu’il allait relancer en 2017 Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, soit cinq ans après sa fermeture par les autorités américaines qui l’accusent de piratage massif.
À son heure de gloire, Megaupload était le 13e site le plus visité de l’internet, affichait 50 millions d’utilisateurs quotidiens et disait représenter 4% du trafic.
L’empire de cet Allemand dont le vrai nom est Kim Schmitz s’est effondré en janvier 2012 quand la police a débarqué dans sa luxueuse propriété d’Auckland à la demande des autorités américaines. Le FBI fermait sa plateforme.
Fin 2015, la justice néo-zélandaise a estimé qu’il pouvait être extradé aux Etats-Unis, ainsi que trois autres fondateurs de Megaupload, et Kim Dotcom a fait appel de cette décision. En cas d’extradition et de procès aux Etats-Unis, Kim Dotcom encourt 20 ans de prison.
Megaupload est accusé d’avoir réalisé 175 millions de dollars de profits illégaux et causé plus de 500 millions de dollars de pertes aux ayants-droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés. L’intéressé, qui dément toute activité illégale, a déclaré sur Twitter qu’il ne permettrait pas que la procédure judiciaire en cours entrave ses projets de relance de Megaupload et l’empêche de refaire fortune.
« Megaupload revient le 20 janvier 2017, le 5e anniversaire du raid. Il sera mieux que l’original et ce sera comme rentrer à la maison », a-t-il dit dimanche. « Je vais être le premier milliardaire de la tech à être inculpé, à avoir tout perdu et à créer sous contrôle judiciaire une autre entreprise milliardaire », a-t-il annoncé.
Il a ajouté qu’une centaine de millions d’utilisateurs de l’ancienne plateforme se verraient proposer des abonnements spéciaux sur la nouvelle, ce qui lui permettrait d’atteindre une masse critique dès le premier jour.
La procédure d’appel devant la Haute cour d’Auckland pour statuer sur sa possible extradition doit début le 29 août. L’audience durera entre quatre et huit semaines.
Le Quotidien / AFP