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Réforme des lycées : les élèves s’en mêlent


Le président de la CNEL, Max Bintener (à g.), et sa vice-présidente, Catia Biel, ont présenté leur avis. (photo Hervé Montaigu)

Les représentants élus des comités d’élèves des établissements du pays ont présenté leur avis concernant la réforme des lycées qui sera adoptée, le 29 juillet, par le gouvernement.

Les représentants des comités d’élèves, qui composent la Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL), comptent faire entendre leur voix, alors, que le ministre de l’Éducation nationale déposera au Parlement le texte de la réforme du lycée, avant la fin du mois.

La réforme des lycées a fait l’objet, sous forme de cahier de doléances, d’un avis de la CNEL, qu’elle a présenté et argumenté, lundi. En ce qui concerne le cycle inférieur, la CNEL revendique des cours d’anglais pour tous les élèves, «au moins à partir de la 6e/8e», indique sa vice-présidente Catia Biel.

De plus, celle-ci appelle à la tenue de cours d’anglais dès la classe de 8e pour les élèves du régime préparatoire. Au niveau de l’orientation de l’école fondamentale vers le lycée, la CNEL est d’avis qu’il faut une évaluation psychologique de chaque élève et exige que les élèves aient la possibilité de prendre part à une épreuve d’admission lorsqu’ils ne sont pas satisfaits de l’orientation qui leur aura été imposée.

En faveur de la création d’une foire des métiers

De plus, le président de la CNEL, Max Bintener, estime que les élèves du fondamental doivent mieux être préparés aux devoirs de classe et au système de notation à 60 points, en vigueur au lycée, dès le 4e cycle du fondamental.

La question de l’orientation se pose également au lycée même, selon l’avis des représentants des comités d’élèves. Au niveau du cycle inférieur, tout d’abord, la CNEL souhaite instaurer des stages obligatoires dès le cycle inférieur (5e/9e), pour que les élèves puissent se familiariser, en amont, avec le futur métier qu’ils aspirent à exercer.
En ce qui concerne l’orientation vers le cycle supérieur du secondaire, la CNEL revendique davantage d’explications sur les différentes sections et nouvelles branches de sections des classes de 4e ou de 9e. La CNEL va jusqu’à proposer l’organisation de cours de découverte (par exemple, un cours d’initiation à l’économie pour la section de D), mais également de stages.

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Au rayon des nouveautés proposées, la CNEL imagine même la mise sur pied d’«une foire des métiers», «dans le même genre que la foire de l’étudiant», a précisé Max Bintener, qui y voit «une bonne initiative pour que les élèves aient la possibilité de découvrir différents métiers avant de se fixer sur un choix de formation». Enfin, la CNEL revendique aussi la tenue de stages d’orientation obligatoires, en vue, pour le lycéen, de se conforter dans le choix de la filière universitaire qu’il désire emprunter.

Par ailleurs, la CNEL milite en faveur du maintien du système de notation des élèves à 60 points et revendique des méthodes plus participatives. Cette participation accrue devra être effective lors de la conception et surtout lors de l’exécution de l’enseignement et de l’évaluation.

Valoriser la langue luxembourgeoise

Dans un autre registre, les représentants des comités d’élèves invitent le ministère de l’Éducation nationale à revaloriser le luxembourgeois. «Un cours de langue luxembourgeoise devrait être introduit jusqu’aux classes de 5e/9e». Au niveau de l’investissement dans l’école, la CNEL demande davantage de soutien des lycées et du ministère, mais aussi des certificats pour leurs membres, afin de «valoriser leur engagement». Parallèlement à cette doléance, la CNEL est en faveur de cours d’instruction civique dès la 4e/10e pour mieux «éduquer» les lycéens à la participation.

Enfin, pour plus d’équité entre les lycées, la CNEL propose l’introduction d’une double correction des examens, sur demande du lycéen, à partir du cycle supérieur. De plus, la CNEL demande une double correction obligatoire pour les lycéens de 1re/13e, ainsi que le maintien de la triple correction pour le bac.

Claude Damiani