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[Tour de France] Frank Schleck progresse, Ben Gastauer se presse


Dans une belle forme, Frank Schleck s'y trouve incontestablement. (Photo AFP)

Le Mondorfois de Trek, 22e de l’étape samedi (à 1’41 de Chris Froome), va de mieux en mieux, alors que le Schifflangeois d’AG2R La Mondiale, a dû intégrer à 70 kilomètres de l’arrivée, un groupe de coureurs attardés. Mais il avait fait le maximum lui aussi.

Plus ça allait et mieux ça semblait aller pour Frank Schleck dans une huitième étape entre Pau et Bagnères-de-Luchon, bien plus éprouvante que prévu. A cause du rouleau compresseur Sky qui a mis sur orbite Chris Froome, étonnant attaquant en descente, dés le sommet du dernier col, le col de Peyresourde et vainqueur 15 kilomètres plus bas à Bagnères-de-Luchon. Un grand numéro d’équilibriste inédit pour le grand échassier des Sky.

Au cours de cette journée torride où l’équipe anglaise n’a jamais desserré son étau, Ben Gastauer, comme tant d’autres, a souffert. «Au départ, j’avais pour mission de tenter de me glisser dans une échappée. Mais ça roulait très vite. Lorsqu’on a gravi le premier col, le Tourmalet, j’ai laissé pas mal de force. J’ai réussi à accrocher le premier grand groupe et à faire le ravitaillement pour notre équipe car il n’y en avait pas dans les premiers kilomètres. En haut, j’ai senti que ce serait compliqué. Dans la descente, j’ai compris que je n’avais pas récupéré. Et dans le deuxième col (NDLR : la Hourquette d’Ancizan), j’ai sauté, j’ai essayé de garder des forces pour l’étape d’Arcalis, ce dimanche qui sera également redoutable. C’était encore long pour rejoindre l’arrivée mais nous étions un bon groupe avec Julian Alapahilippe, Vincenzo Nibali, Tony Gallopin et on s’est bien relayé. Mais j’ai rarement vu une étape de montagne comme ça où ça roule plein tube dès le début (sic), c’était vraiment dur », témoignait ainsi Ben Gastauer (classé 88e, à 25’54).

Bien sûr, il a appris avec plaisir la belle quatrième place de son leader Romain Bardet («J’ai réussi à passer à l’attaque, je ne pouvais pas espérer mieux mais je suis content d’être à ce niveau. On a vu une grande équipe Sky avec Chris Froome qui mérite sa victoire », confessera le Français). « C’est très bien car Romain a montré qu’il se trouvait dans une belle forme », poursuivait le coureur luxembourgeois de l’équipe AG2R la Mondiale.

« Une équipe impressionnante »

Dans une belle forme, Frank Schleck s’y trouve incontestablement. Il fut le dernier coureur de l’équipe Trek-Segafredo à pouvoir accompagner son leader Bauke Mollema, neuvième de l’étape et frétillant d’aisance sur le final… derrière Chris Froome.

Classé à la 22e place, le Mondorfois s’est montré à son aise dans la dernière difficulté du jour, alors qu’il avait fléchi dans l’avant-dernière ascension, le col de Val-Louron-Azet. Nous étions à quelques 40 kilomètres de l’arrivée. Mais l’équipe Sky que Frank Schleck comparera « à une armée, une équipe impressionnante mais si calme, du jamais vu… », décompressa légèrement.

Résultat, une dizaine de coureurs lâchés recolla. Dont Frank Schleck, qui allait encore mieux à Peyresourde. « Je suis très content de moi, j’ai fait une belle étape et même si je ne fais pas le classement général, cela fait du bien de savoir que je peux de nouveau suivre les meilleurs. J’ai même bouché un trou sur Contador lorsque j’ai cédé sur l’accélération des Sky peut avant le sommet de Peyresourde. Ça motive », soulignait-il après coup.

Il se projetait donc sur l’étape de ce dimanche, du côté d’Arcalis : « Si on veut tenter d’échapper au travail des Sky, la seule chance sera d’essayer d’attaquer dans le Port del Canto car après, ce sera difficile avec le train des Sky. » Quant à son leader, Bauke Mollema qu’il avait tenté d’escorter un court moment en bas de Peyresourde, Frank Schleck confirmait apprécier le voir jouer les premiers rôles. « Je ne suis pas surpris de sa bonne forme et je le vois bien jouer un top 5 sur ce Tour. »

Denis Bastien, à Bagnères-de-Luchon