Ryanair ne devrait pas ouvrir de nouvelles lignes au Royaume-Uni dans les prochains mois en raison de « l’incertitude » économique engendrée par le Brexit, a fait savoir mardi le directeur général de la compagnie aérienne à bas coûts irlandaise, Michael O’Leary.
« Je ne pense pas que nous ouvrirons beaucoup de nouvelles lignes au Royaume-Uni au cours des 12 ou 18 mois à venir, jusqu’à ce que cette incertitude soit dissipée », explique-t-il. Ryanair attend une cinquantaine de nouveaux avions, des Boeing, d’ici l’an prochain. « La plupart, sinon la totalité de ces avions vont être affectés à des pays de l’Union européenne. »
S’il se dit « déçu » par le résultat du référendum, Michael O’Leary pronostique cependant que « le Royaume-Uni restera dans le marché unique, ce qui préservera probablement l’espace aérien » européen. « Il n’y aura pas tant de conséquences que ça à long terme, que ce soit pour les consommateurs ou Ryanair », relativise-t-il.
Le Brexit pourrait ouvrir une période de turbulences pour le secteur aérien britannique, qui a grandement bénéficié du ciel unique européen instauré depuis une vingtaine d’années. Les conditions de vol entre le reste de l’UE et le Royaume-Uni sont actuellement régies par le marché unique du transport aérien instauré à partir de la fin des années 1980, système qui a levé toutes les restrictions commerciales pesant sur les compagnies aériennes communautaires (c’est-à-dire contrôlées par les États membres de l’UE ou leurs ressortissants).
Ryanair est un peu moins exposé du fait de son origine irlandaise.