La traditionnelle fête de la Nature a eu lieu, ce week-end, pour la première fois sur deux jours. Et la météo n’a pas entamé le moral d’un public motivé.
La fête de la Nature est un rendez-vous incontournable chaque année. Et cette fois, les visiteurs ont pu choisir entre samedi et hier pour venir, histoire de fluidifier le trafic. Si le soleil a fini par montrer le bout de son nez dimanche, il valait mieux apporter ses bottes pour fouler les allées détrempées par la météo de ces dernières semaines.
Cette édition 2016, qui s’est déroulée sur deux jours, a été un succès d’après les organisateurs qui avaient déjà enregistré plus de 1 000 visiteurs rien que pour le samedi, et ce malgré les averses : «Évidemment, l’affluence varie toujours selon la météo : s’il pleut, c’est compliqué. Mais néanmoins il y a toujours des moments de grande affluence avec des files à certains moments, on voulait donc éviter cela en déclinant cette fête sur deux jours cette année. Cela permet de fluidifier les visites à la caisse de l’entrée, et puis ça ne donne pas beaucoup plus de travail d’organiser un jour supplémentaire, puisque les stands sont sur place», évoque le coordinateur François Benoy. L’entrée de deux euros est modique, et elle permet aux organisateurs de comptabiliser le nombre total de visiteurs, qui s’élevait finalement à 4 500. Étant donné qu’hier il faisait plus sec, la journée a attiré plus de monde.
Sensibilisation à la consommation locale
Si l’équipe de la Maison de la nature a beaucoup œuvré avec les bénévoles pour évacuer la boue et tenter de «sécher» les allées du site, des semaines de pluie et des centaines de visiteurs la veille sont venus à bout de certaines parties et porter des bottes ou des chaussures de marche était la meilleure option pour arpenter les allées tout au long du week-end. Mais la plupart des visiteurs sont des habitués… Et puis, après tout, on ne vient pas faire un petit tour dans la nature sans se salir! Si certains enfants sont bien équipés avec des combinaisons, d’autres montrent des traces de boue presque jusqu’à la poitrine, un vrai paradis pour eux !
Le site est assez grand pour absorber tous les visiteurs venus principalement en famille, avec plus de 70 stands qui offrent informations et conseils sur des gestes plus respectueux de l’environnement. C’est aussi l’occasion de découvrir des artisans locaux, des produits locaux, que ce soit des fruits et légumes ou encore du cidre 100 % luxembourgeois. Prendre conscience de l’importance de consommer localement et des bienfaits de cette attitude est une des missions de cette fête de la Nature. Un potager bio au milieu du site permet également de se donner une idée de ce qui peut pousser au Grand-Duché et peut-être de donner quelques envies de s’y mettre dans son propre jardin, pour ceux qui ont la chance d’en avoir un.
Pour ce qui est du volet culinaire, des grillades et des boissons ainsi qu’un food truck proposant de la nourriture végétarienne et végétalienne étaient présents tout au long du week-end. Hier, l’équipe de bénévoles a proposé un repas de midi complet et biologique ainsi que du cochon de lait grillé.
Mais il ne fallait pas oublier l’aspect environnemental, c’est pourquoi la thématique de cette année était le surcyclage (upcycling). Ce mot désigne l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. On recycle donc «par le haut». En plus des bénéfices écologiques de la réutilisation, le surcyclage donne l’occasion de créer et recréer des objets uniques. De ce fait, on rencontre le surcyclage dans de nombreux contextes : à domicile, en entreprise, en galerie d’art, etc.
Dans cet esprit, des ateliers pour enfants ont été organisés pour qu’ils créent notamment des portefeuilles à partir d’emballages Tetra Pak usagés ou d’autres objets à partir de matériaux du quotidien. Des jeux ont été également mis à la disposition des visiteurs, des démonstrations de forgerons ont attiré les curieux, et la tonte des moutons est toujours impressionnante. Des visites des ruches ont également été proposées et les animaux comme les ânes, les moutons ou encore les lamas n’ont pas manqué d’être un moyen efficace de susciter l’intérêt des enfants à l’égard de la nature, eux qui n’ont pas l’habitude de voir ces animaux.
Audrey Somnard