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Cote de popularité

La scène politique au Luxembourg reste très marquée par les noms et les personnalités des hommes et des femmes politiques. Souvent, un critère comme la sympathie l’emporte sur la couleur politique. Le dernier exemple en date est le baromètre politique publié la semaine dernière par nos confrères du Tageblatt.

Alors que sur le plan national, le CSV écrase actuellement tous les sondages, ses ténors n’ont pas réussi à marquer des points auprès des électeurs. Pressenti comme tête de liste pour les législatives de 2018, Claude Wiseler a perdu en six mois près de 10 points de popularité. Dans la circonscription Centre, il a été obligé de céder sa première place au Premier ministre libéral, Xavier Bettel, qui a réussi à amortir sa chute en termes de popularité. Ce résultat a le don d’étonner, car le DP fait partie des grands perdants des sondages actuels sur le plan national.

Dans la circonscription Sud, le même phénomène est à observer. Avec 80 % de soutiens, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, reste de loin le politicien le plus populaire du pays. Son parti, le LSAP, n’est pas du tout crédité du même soutien et continue à perdre du terrain malgré une stabilisation de ses scores.

À deux ans et demi du prochain scrutin sur le plan national, il reste encore assez de temps aux différents partis et à leurs ténors respectifs pour rectifier le tir. La communication reste dans ce contexte un élément clé. Le problème est toutefois que les politiciens majeurs du pays continuent à se prendre trop souvent les pieds dans le tapis. Le triste jeu de chaises musicales entre le gouvernement, le CSV et l’ADR pour combler le siège qui est actuellement vacant au Conseil d’État prouve une nouvelle fois cette tendance. Depuis de trop longues années déjà, les nominations pour siéger dans la Haute Corporation font l’objet d’importantes polémiques. La réforme du Conseil d’État qui est sur le point d’aboutir est plus que jamais nécessaire. En attendant, le bras de fer autour de cette question se poursuit.

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)