Alors qu’EDF traîne des pieds pour enclencher la demande de fermeture de Fessenheim, sur fond de désaccord avec l’État quant à l’indemnisation de l’exploitant de la plus ancienne centrale nucléaire française, la ministre française de l’Écologie, Ségolène Royal, a mis les choses au clair.
«Les échéances doivent être tenues, le décret d’arrêt de fonctionnement de Fessenheim doit être pris avant la fin de cette année. Je n’ai aucun doute de mettre en doute la parole du président d’EDF. Le processus doit être tenu et il n’y a aucune raison qu’il ne le soit pas», a martelé la ministre de l’Écologie, invitée ce jeudi sur Europe 1.
Royal : « Je n’accorderai pas de nouveau délai pour la fermeture de Fessenheim » https://t.co/URcyORMdRM pic.twitter.com/uyZ0jkTJ9B
— Europe 1 (@Europe1) 16 juin 2016
Concernant l’indemnisation d’EDF, là où l’exploitant demande deux à trois milliards d’euros, l’État ne compte pas aller au-delà de 100 millions d’euros. «Une aumône», pour EDF. La réponse de la ministre ne s’est pas fait attendre: «Quand les Français qui nous écoutent entendent « 100 millions, c’est une aumône, je pense que certains n’ont pas le même sens de l’argent que d’autres. L’État ne peut absolument pas monter jusqu’à un milliard d’euros. Mais ce n’est pas le point essentiel. Il n’y a aucun raison d’aller au-delà de ce que les règles prévoient»
Et concernant le coût du démantèlement, Ségolène Royal a tenu à rappeler: «Les consommateurs d’énergie ont payé pendant 40 ans parce que sont intégrés, dans le prix de l’électricité, le coût de démantèlement d’une centrale. Donc quand EDF demande à ce qu’on paye le coût de démantèlement de Fessenheim, je protège le consommateur et le contribuable.»
Le Républicain lorrain