Certes, pour la première fois, il y a 79 élèves à l’école de police. Le ministre en voulait 80, on est à un fil du compte. Mais il faut tenir le rythme.
C’est le grand casse-tête du gouvernement. Le problème de recrutement au sein de la police grand-ducale est récurrent, tant est si bien qu’Étienne Schneider, ministre de la Sécurité intérieure, avait annoncé vouloir augmenter le nombre des volontaires à 80. Puis finalement, il avait ouvert les portes de l’école de police à tous les candidats ayant réussi l’examen d’entrée, soit les 106 de l’année 2015.
La députée socialiste Claudia Dall’ Agnol a demandé un petit bilan des recrutements des dernières années. Le taux de réussite n’a rien de folichon, ce n’est pas nouveau, alors qu’il est question de recruter 346 nouveaux policiers d’ici 2018. Dans sa réponse, le ministre Étienne Schneider a livré un tableau récapitulatif (reproduit ci-dessous) , qui montre que l’on est loin des 80 nouveaux volontaires par an. Sauf peut-être cette année, puisqu’il y a pour la première fois 79 élèves à l’école de police.
Pour le directeur général de la police, Philippe Schrantz, interviewé en avril dernier par Le Quotidien, « il s’agit surtout de trouver les bons candidats, de les former et de les intégrer. Jusqu’à présent, personne ne songe à recruter 300 policiers en une fois, car ce n’est tout simplement pas possible d’un point de vue matériel. Nous sommes donc limités par le nombre de bons candidats et par les moyens de la formation à l’intégration. »
Pour attirer plus de candidats, les deux années de casernement ont été ramenées à une. « Le recrutement est un grand souci, car nous sommes confrontés au départ à la retraite d’importantes promotions, alors que de nouvelles missions nous sont attribuées », complétait-il.
Geneviève Montaigu