L’ancien champion de tennis français était de passage, vendredi, aux Arquebusiers. L’occasion d’évoquer ses projets, notamment celui d’installer le «Henri Leconte Tennis Tour» au Luxembourg.
Le Quotidien : Que faites-vous actuellement au Grand-Duché de Luxembourg?
Henri Leconte : J’organise une manifestation avec un partenaire, la société Adneom, spécialisée dans la consultance informatique. Il s’agit de la première organisation au Luxembourg du « Henri Leconte Tennis Tour ». Elle me tenait à cœur, puisque je suis moi-même résident luxembourgeois.
« Henri Leconte Tennis Tour », c’est le nom d’un tournoi qui a été organisé en 2015 à Deauville. Vous avez dans l’idée d’en organiser une autre édition, cette fois au Luxembourg?
C’était le nom d’un évènement qui s’est effectivement tenu à Deauville en 2015 et qui réunissait Guy Forget, l’ancien finaliste australien de l’US Open et Wimbledon Mark Philippoussis et le finaliste suédois de l’Open d’Australie Thomas Enqvist. Mais c’est surtout le nom de ma société. C’est elle qui organise, avec le concours d’Adneom donc, la manifestation privée de cette semaine, lors de laquelle nous avons joué au golf jeudi avec les clients de notre partenaire, puis au tennis ce vendredi aux Arquebusiers et, à ma demande, on remettra ça avec des enfants ce samedi. Et mon ami Xavier Malisse (NDLR : un ex-demi-finaliste de Wimbledon) m’accompagne.
Et pour répondre à votre question, oui, j’aimerais beaucoup qu’un évènement comme celui qui s’est déroulé à Deauville puisse voir le jour au Luxembourg. Mais avant ça, en amont, il faut se faire connaître. On commence doucement donc. Avant, je l’espère, de monter en puissance. Je veux implanter le « Henri Leconte Tennis Tour » au Luxembourg et en Belgique. Je sais qu’un évènement avec d’anciens grands noms du tennis a déjà lieu à la rentrée (NDLR : le TTL Open Tennis Classics qui réunira le 21 septembre Mansour Bahrami, Goran Ivanisevic, Michael Stich et Mats Wilander), grâce à des gens qui font un travail fantastique! Mais plus il existe d’organisations comme ça, mieux c’est.
Dans un sens, vous concurrencez aussi le Champions Tour de l’ATP qui réunit des légendes du tennis lors de certains tournois…
Ce que nous faisons n’a rien à voir avec ce qu’ils font. Eux, ce sont des budgets beaucoup plus lourds, de l’ordre d’un million d’euros, avec de gros partenaires. Tout le monde fait du business, je ne le cache pas. Mais nous sommes sur une échelle beaucoup plus raisonnable, plus près des gens. On est là avant tout pour transmettre notre passion.
Ce tournoi au Luxembourg, ce n’est encore qu’une idée ou quelque chose de plus concret?
Je ne vais pas vous promettre une date précise (NDLR : ce serait pour 2017) ou des noms, mais c’est plus qu’une idée. Laissez-nous un peu de temps pour qu’on approfondisse les choses.
Tant qu’on évoque le Luxembourg, que pensez-vous de Gilles Muller?
Je l’adore, Gilles. J’ai un respect fou pour ce mec. À mes yeux, c’est le « dernier des chevaliers ». C’est vrai, non? Vous en connaissez encore beaucoup des mecs qui jouent service-volée et évolue à son niveau? Moi, pas! C’est le genre de joueur que les meilleurs n’aiment pas affronter. C’est compliqué de l’affronter, avec son jeu atypique et en plus, le fait qu’il est gaucher…
Dernière question, jusqu’à quel âge vous verra-t-on sur les terrains de tennis?
Le jour où je n’arriverai plus à mettre un pied devant l’autre, j’arrêterai. Ou plutôt lorsque je n’arriverai plus à apporter du plaisir aux spectateurs. À mon âge, tout ça peut arriver plus vite qu’on le croit.
Julien Carette