Déi Lénk Stad dénonce une victoire à la Pyrrhus concernant le projet sur le site de Villeroy & Boch.
Mercredi, la nouvelle a été officialisée. La Ville de Luxembourg a trouvé un accord avec la firme Villeroy & Boch pour construire près de 500 logements à coûts abordables sur le site de l’ancienne usine du groupe située dans le Rollingergrund. Cette usine avait fermé ses portes en 2010. En plus des logements, des espaces commerciaux devraient également voir le jour dans ce nouveau quartier.
Hier, déi Lénk Stad a salué, à travers un communiqué, cette annonce, qui «répond à la demande des habitants de Mühlenbach et de Rollingergrund pour davantage de logements dans leur quartier et à la nécessité de combler le déficit flagrant de l’offre de logements en ville». Mais, les militants regrettent néanmoins le deal passé avec la «famille Boch» : «l’ensemble du terrain pouvant accueillir des logements sera reclassé en zone d’aménagement particulier « nouveau quartier » dans le cadre du nouveau PAG de la Ville, Villeroy & Boch prendra en charge la décontamination du terrain, prévue par la loi après la cessation d’activités, qui a été déclarée par Villeroy & Boch, à peine la moitié du terrain faisant partie du projet parviendra aux mains de la Ville à un prix raisonnable, l’autre moitié restera aux mains de Villeroy & Boch, ce qui permettra à l’ancien industriel de vendre à prix d’or ce terrain reclassé.
Selon le communiqué, déi Lénk Stad constatent «qu’après le projet Polfermillen, la Ville de Luxembourg s’arrange à nouveau avec un ancien industriel, qui, 6 ans après la cessation effective d’activités, n’a toujours pas entamé la décontamination de l’ancienne friche. Grâce au reclassement, la Ville lui permet de financer la décontamination à l’aide de la plus-value juteuse, réalisée sur la vente des terrains qui continuent de lui appartenir. Des logements à coût abordable pour les citoyens ordinaires n’y seront sans doute pas construits».
Le projet de déi Lénk Stad était tout autre, rappelle la section locale : Villeroy & Boch doit être forcé à dépolluer, tel que la loi le prévoit après la cessation d’activités, à la suite de la décontamination, la Ville achète l’ensemble du terrain à un prix raisonnable, la Ville réalise de sa propre initiative sur l’ensemble des 6,5 ha un projet de logements à des prix réellement abordables, en y soutenant notamment le logement coopératif. Ce n’est pas ce plan qu’a décidé d’appliquer la coalition DP-déi gréng à la tête de l’hôtel de ville.
Le Quotidien