Près de sept ans après la mort d’un ouvrier dans une cheminée de l’usine d’incinération du Sidor à Leudelange, le patron de la firme allemande en charge des travaux a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis et à une amende de 2000 euros.
Le 27 juillet 2009, un homme de 38 ans trouvait la mort dans une cheminée de l’usine d’incinération des déchets du Sidor à Leudelange. L’ouvrier, qui travaillait pour une firme allemande spécialisée, était en charge des travaux de maintenance le long de la cheminée de près de 80 mètres.
Il avait pour mission de remplacer six ampoules pour l’éclairage d’avertissement de la cheminée et vérifier le paratonnerre. Il était en contact régulier avec un collègue resté à terre, quand brusquement ce dernier n’avait plus reçu de réponses. D’après l’enquête, au moment de l’accident du travail mortel, il faisait autour de 60 °C dans la cheminée.
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Conformément aux réquisitions du parquet, la 13 e chambre correctionnelle a condamné, mercredi, le patron de la firme allemande en charge des travaux à six mois de prison avec sursis et à une amende de 2 000 euros. Le parquet était d’avis que le patron de la firme n’avait pas pris toutes les précautions nécessaires en ce qui concerne la température et l’oxygène dans la cheminée. Il avait demandé au tribunal de retenir l’homicide involontaire.
Les sept autres prévenus, parmi lesquels se trouvaient notamment le directeur technique et le chef de production de l’usine d’incinération des déchets du Sidor, ont été acquittés. Ces sept acquittements avaient aussi été requis par le parquet.
Fabienne Armborst
Les informations collectées et analysées par l’association AFIM (Association Française des Ingénieurs et responsables de Maintenance) ont établi un état des lieux préoccupant en termes de santé et de sécurité pour les métiers de maintenance : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=239