3e Journée des play-offs – Débuts compliqués pour Etzella, qui n’a toujours pas gagné. Nelson Delgado et les Nordistes veulent ouvrir leur compteur face aux Pikes.
Malgré deux revers en deux matches, les Ettelbruckois (ici, Nelson Delgado) ne s’alarment pas plus que cela. (Photos : Julien Garroy)
Après une saison régulière remarquable, Etzella éprouve quelques difficultés en ce début de play-offs. Les Nordistes, punis à Soleuvre, étaient proches du succès contre l’Amicale mais ont dû céder en fin de match. Ce qui n’empêche pas Nelson Delgado, le capitaine ettelbruckois, de positiver. Et de voir le match de ce soir contre les Pikes comme un bon moyen de lancer ces play-offs.
> Deux défaites en deux matches depuis le début des play-offs, faut-il s’inquiéter pour Etzella ?
Nelson Delgado : Non. Il n’y a pas d’inquiétude. Si on regarde bien, contre l’Amicale, la logique a été respectée même si on aurait peut-être dû remporter ce match. Mais on a complètement raté notre rencontre à Soleuvre. Ce ne sont pas des excuses, mais c’était une journée bizarre. Déjà, on a mis énormément de temps pour rejoindre la salle à cause du verglas, Jairo était arrivé à peine un quart d’heure avant le début du match. Lors de la rencontre, on a tout de suite pris dix points dans la vue et on a couru après le score pendant tout le temps.
> Avez-vous le sentiment qu’Etzella a abordé ces play-offs de manière un peu trop relax? Y a-t-il eu une forme de relâchement, selon vous ?
Non, je ne pense pas. Comme je l’ai dit, on a vraiment raté le match contre Soleuvre mais immédiatement après, il y a eu une prise de conscience. On a très bien travaillé à l’entraînement. Contre l’Amicale, on était bien dans le rythme et si on avait joué comme cela contre Soleuvre, on aurait pu gagner ce match.
> Comme contre l’Amicale alors ?
Oui. On a raté quatre lancers alors qu’on était à +1 avec 1’20 » à jouer. C’est dommage car c’était une belle occasion de battre l’Amicale. On avait déjà été tout proche de la victoire face au T71 plus tôt dans la saison. Je pense qu’on a besoin de battre ces équipes une fois pour franchir un cap. Ce n’est pas grave, ce sera pour la semaine prochaine, contre Dudelange alors.
> Ce vendredi, vous vous déplacez donc chez les Pikes, qui sont désormais à égalité de points à la troisième place. C’est une victoire obligatoire ?
Oui. Vu que Soleuvre et Esch rencontrent chacun les deux autres gros, en cas de victoire, on ferait un nouveau break en nous installant seuls à la troisième place du championnat. On a besoin d’une première victoire dans ces play-offs même si une défaite ne serait pas pour autant rédhibitoire. Mais je suis plutôt confiant car, depuis le début de la saison, les Musel Pikes sont une équipe qui nous reçoit généralement bien. Gulley sait qu’il va souffrir en ayant face à lui Jairo, l’un des meilleurs défenseurs du championnat. Moi, j’essaie d’empêcher Schwartz de trouver son rythme…
> Les Mosellans sont, eux, en pleine confiance, en étant toujours invaincus dans ces play-offs. C’est une surprise pour vous ?
La surprise, c’était de les voir aussi costauds après le départ de Guy Schmit. Je m’attendais à ce qu’ils aient besoin de plus de temps mais des joueurs comme Tom Welter, notamment, ont élevé leur niveau de jeu pour permettre cela. On dirait qu’il y règne une bonne ambiance et on a le sentiment que plus la saison avance, plus les Pikes sont forts. On s’attend en tout cas à un match compliqué. En plus, chez eux, personne n’est vraiment à l’aise à Stadtbredimus.
> De quoi faut-il se méfier contre eux ?
Lors du premier match chez eux, on n’aurait pas dû perdre. On menait d’une quinzaine de points et puis Kox nous a mis un panier à trois points avec le panneau, pris un mètre derrière la ligne, qui nous a fait très mal. Aux Pikes, je pense que le joueur clef, c’est Gulley. Il ne faut pas le laisser mettre 30 points. On doit empêcher Schwartz de trouver son rythme. Et d’une manière générale, les Pikes ne doivent pas prendre feu, car c’est une équipe qui est tout à fait capable de marquer quinze paniers à trois points dans un match. Nous, on est normalement plus forts à l’intérieur, il faudra se servir de cet avantage de taille pour contrôler les rebonds.
> Le match va se dérouler à un horaire inhabituel, 18h45. Est-ce que cela va handicaper une équipe ?
En tout cas, ça va changer des choses pour moi. Chaque joueur aime bien avoir son petit rituel. Quand tu joues le soir, tu as le temps de rentrer à la maison, de manger un truc. Moi, normalement, je mange toujours trois heures et demie ou quatre heures avant le match. Mais avec une rencontre à 18h45, ce n’est pas possible. Je vais emmener mon sac au boulot et aller directement à Stadtbredimus. Je pense que ça peut embêter un peu ceux qui travaillent mais ça ne va pas jouer sur le résultat du match, en tout cas.
> Après ce match, vous avez trois rencontres de suite à la maison. On arrive à un moment charnière de ces play-offs ?
Oui. Si on gagne vendredi, on peut être seuls à la troisième place. Ensuite, les matches à la maison, il faut les gagner même si le prochain c’est contre le T71. Si on fait trois sur quatre, on sera très bien partis. Mais l’objectif est d’abord de défendre notre troisième position. Ensuite, si on peut faire mieux, on ne va pas se gêner. Mais à l’heure actuelle, la logique voudrait que la finale oppose l’Amicale à Dudelange. Il ne faut toutefois pas oublier que tout peut aller très vite, notamment à cause des blessures.
> Sur ce plan, vous allez comment ?
On a un problème avec Anthony (Simpson) qui s’est blessé à la main et qui ne s’est pas entraîné de la semaine. On espère qu’il pourra jouer mais il est incertain pour le match.
Entretien avec notre journaliste Romain Haas