Alors que des centaines d’élèves de 13e passent le bac depuis le début de la semaine, l’examen de sciences sociales de ce jeudi matin a dû être changé à la dernière minute suite à la divulgation des questions il y a quelques jours sur Instagram.
L’information mise en avant par Eldoradio ce jeudi a été confirmée par le ministère de l’Éducation nationale : « La première page de l’examen de sciences sociales est apparue il y a quelques jours sur Instagram » a déclaré la responsable des relations presse Myriam Bamberg qui a également dévoilé que les sujets ont été immédiatement modifiés après que le ministère se soit rendu compte de la fraude.
Selon Eldoradio, un élève serait parvenu à pirater la boîte mail de l’un de ses professeurs afin d’avoir accès aux fichiers contenant les différentes questions de l’épreuve de sciences sociales. L’élève en question, un étudiant du lycée technique de Bonnevoie, a rapidement été identifié et fait désormais l’objet d’une enquête afin de comprendre comment un tel vol de données a pu avoir lieu.
L’étudiant a d’ailleurs reconnu en fin de matinée avoir eu accès à ses données de manière illégale. Les différents professeurs concernés par la fraude, le lycée technique de Bonnevoie ainsi que le ministère ont décidé de porter plainte à l’encontre cet élève qui risque évidement très gros dans cette histoire.
Et la leçon « SchoolLeaks » dans tout ça ?
Les années se suivent et se ressemblent pour les étudiants du Grand-Duché. En effet, il y a un an seulement, l’affaire « SchoolLeaks » éclatait au grand jour remettant en cause la procédure de distribution des épreuves scolaires au Luxembourg.
En effet, des enseignantes du Lycée de Echternach avaient copié et diffusé l’ensemble des épreuves communes en allemand et en français servant de base à la décision d’orientation entre l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire. Les questions des tests avaient été transmises par mail à certains parents avant les examens. 5 000 élèves avaient été alors obligés de repasser leurs épreuves en raison de ces fuites.
Suite à cela le ministère de l’Éducation avait pourtant déclaré avoir revu et corrigé sa copie en matière de sécurisation des examens. En plein milieu des épreuves du bac le ministère se serait donc bien passé d’une telle affaire.
M.R.