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L’ouverture reste fragile

Dimanche, l’Irlande fêtait le premier anniversaire d’un référendum historique  : le peuple irlandais votait il y a un an à une large majorité pour le mariage pour tous. Une victoire pour la communauté gay, mais aussi la démonstration par l’Irlande de sa faculté de saisir une occasion en or de changer son image, alors qu’elle affiche un profil si conservateur. Une étude commandée pour l’occasion par une organisation de défense des droits de la communauté des jeunes LGBT a montré que ce référendum a permis, depuis, à plus de personnes de révéler leur homosexualité à leur entourage.

Si la société les accepte officiellement, pourquoi la famille et les amis ne lui emboîteraient-ils pas le pas? Ces chiffres sont intéressants et montrent bien qu’une reconnaissance par l’État a une incidence sur les comportements. La protection de l’État est un rempart primordial pour une communauté persécutée dans de nombreux pays à travers le monde.

En Europe, les personnes homosexuelles n’ont plus à se cacher, du moins en théorie. Ces chiffres encourageants sont l’arbre qui cache la forêt. Si le mariage pour tous a été légalisé en Irlande et ailleurs, les mentalités, elles, vont encore avoir besoin de temps pour accepter pleinement cette minorité.

Cela est aussi vrai au Luxembourg où notre Premier ministre célébrait la semaine dernière le premier anniversaire de son mariage avec Gauthier Destenay. Alors que l’on pourrait penser que cette union est la garantie que les homosexuels ont la belle vie au Grand-Duché, un tel tableau idyllique est loin d’être la norme. Chercher un appartement à deux, s’afficher à des événements professionnels, fonder une famille ou même parfois juste se faire accepter par sa famille est encore parfois un parcours très difficile.

Le combat pour l’égalité est sans fin, et cette étape cruciale pour les homosexuels ne doit pas faire oublier les autres combats. L’Irlande et le Luxembourg ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers. Les droits fondamentaux sont des acquis fragiles  : ils ont un besoin constant de soutien, tant de l’État que de la société.

Audrey Somnard

2 plusieurs commentaires

  1. Mme Audrey, au lieu de Biba.(Correction).

  2. Sont l’arbre qui cache la forêt, jamais et grand jamais de la vie, en voyons (UK, USA), la communauté gay..se trouvent a 20% dans le Monde, en peut pas convertis la libertés de ‘’ homosexuels ‘’, par une sociétés qui fondée par une famille avec enfants du sang pour une civilisation forte pas virtuelles,. Que dite vous Mme Biba…Merci bien