Il attendait de savoir à quelle sauce il serait mangé par son employeur, le FC Metz, qui avait finalement pris le parti, enfin, de le prêter l’été dernier mais le laissait lanterner, depuis. Chris Philipps sait désormais tout ce qu’il a besoin de savoir : le président Serin a indiqué dans la journée de dimanche qu’il le rapatriait au bercail avec charge pour son Luxembourgeois de prouver, à l’entraînement, qu’il avait sa place sur un terrain de Ligue 1. Ce n’est pas un cadeau, mais quand même un peu.
Chris Philipps, passablement remonté de ne pas savoir de quoi son avenir serait fait, il y a moins d’un mois, indiquait naviguer à vue, mais aussi que la montée du FC Metz en Ligue 1 ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle pour lui : après tout, il avait disputé la plupart de ses matches avec son club formateur quand ce dernier évoluait au plus haut échelon français, et pas dans cette Ligue 2 ultraphysique où son inaptitude à jouer de son corps était encore criante.
Depuis, une saison de 3e Bundesliga a passé et on a clairement vu la différence en sélection. Philipps, toutefois, a encore le handicap de ne plus connaître énormément de monde au sein du staff technique messin et il ne partira pas forcément en terrain conquis. Il lui faudra repartir au combat le mors aux dents et en n’oubliant pas que contrairement à tous les autres milieux de terrain qu’il retrouvera du côté de Saint-Symphorien, lui n’a pas participé à la remontée parmi l’élite et qu’aucun cadeau ne lui sera fait.
En espérant que personne ne change encore d’avis au milieu de l’été et qu’un revirement au beau milieu des matches amicaux ne conduise pas Hinschberger à demander que ce garçon qu’il découvre aille trouver du temps de jeu ailleurs. Ce ne serait pas la première fois qu’une mauvaise nouvelle suit de peu une très bonne, pour Chris Philipps, plus habitué aux désillusions qu’autre chose, en Lorraine…
J. M.