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[Cyclisme] Giro : Didier a tenté, mais était un peu court


Laurent Didier était à l'attaque, jeudi. (Photo : DR/Trek)

Après Bob Jungels, c’est Laurent Didier qui s’est mis en évidence sur le Giro.

Depuis le début de ce Tour d’Italie, on n’a pas vraiment vu Laurent Didier. Le Dippachois, rompu comme à son habitude aux tâches ingrates de porteur d’eau, a cette fois eu l’occasion de se montrer à son avantage. Alors que Tim Wellens et son coéquipier Pim Ligthart prenaient la poudre d’escampette, le Luxembourgeois de la Trek a décidé d’y aller : «Ce n’était pas prévu. J’ai vu les deux Lotto accélérer environ deux kilomètres avant la zone de ravitaillement. J’étais dans leurs roues et je suis donc parti avec eux», confie Didier sur le site de Trek. Et de préciser : «J’ai suivi effectivement parce que Ligthart était avec Wellens et qu’il allait faire tout le boulot.»

Effectivement, Laurent Didier avait flairé le bon coup. Les trois hommes sont revenus sur les deux animateurs de la journée et le Luxembourgeois n’a pas ménagé ses efforts. Le groupe s’est présenté au pied de la dernière difficulté avec encore une belle avance : «Quand on a eu neuf minutes d’avance, j’ai commencé à croire en la victoire d’étape.» Et il ne va pas hésiter à tenter sa chance, directement, en plaçant une attaque à 15,6 km de l’arrivée : «On avait encore six minutes et j’ai vu qu’il y en avait deux qui ne voulaient pas y aller. Donc, j’ai attaqué. C’était surtout pour garder mon rythme. Je ne suis pas quelqu’un à l’aise avec des changements d’allure en montée. Mais quand Wellens m’a dépassé, j’ai tout de suite vu qu’il était clairement le meilleur.»

Au final, Laurent Didier ne sera resté plus de 500 m en tête. Le temps pour Tim Wellens d’étudier la situation et de placer un contre cinglant. Et définitif. Le coureur de Trek va bien tenter d’accrocher la roue du jeune et talentueux Belge, mais il devra s’avouer vaincu. Il va progressivement perdre du terrain, se fera reprendre par Bisolti, qui le lâchera à un peu plus de 5 km de l’arrivée. Laurent Didier ne pourra pas attraper le bon wagon. Ni même conserver sa place dans le peloton.

Jungels conforte son maillot blanc

À l’arrivée, il était forcément très déçu : «Avec encore 12 km à parcourir, quand on est arrivés sur la grande route, je n’avais plus de jambes. Je ne pouvais plus faire ce que j’avais prévu. C’est dommage car c’était vraiment une belle opportunité. Je l’ai saisie mais finalement, ça ne m’a rien donné. Je n’avais juste pas les jambes sur la fin pour faire un résultat.»

L’autre Luxembourgeois du Tour d’Italie a quant à lui passé une bonne journée. Même s’il n’a pas pu répondre au contre de Tom Dumoulin, Bob Jungels perd certes, deux places au classement général. Mais il est tout de même quatrième et a conforté son maillot blanc de meilleur jeune : «C’était vraiment une journée très difficile. J’étais O. K. malgré la pluie au début de l’étape. Mais ce qui m’a un peu gêné, c’était le rythme très élevé du peloton lors de la première ascension de la journée. Ensuite, avec la pluie et le brouillard, ça devenait très dangereux dans la descente. Mais j’ai réussi à m’en sortir», indique-t-il sur le site de son équipe Etixx.

Et de préciser : «Dans les 20 derniers kilomètres, on a abordé la montée à un rythme très élevé et j’ai senti que je n’étais pas dans mon meilleur jour. Je pense que le froid n’y est pas étranger. Le résultat est que c’était plutôt une bonne étape et je suis satisfait du résultat. J’ai gagné du temps sur mes adversaires pour le maillot blanc, j’ai gardé ma place dans le top 5 au général. Maintenant, l’objectif c’est de faire un bon chrono.»

R. H.