Luxembourg : l’école du cirque veut « s’ouvrir à la ville »

L’emménagement de l’école de cirque Zaltimbanq’ dans le Zirkusschapp, au Limpertsberg, va lui permettre de passer un cap. Outre la formation des jeunes, il va être aussi question de création.

Si la nouvelle structure est en place depuis plusieurs mois, l’inauguration officielle de l’ensemble a eu lieu samedi, en compagnie des édiles de la Ville et du Premier ministre, Xavier Bettel.

Depuis la rentrée, la Ville de Luxembourg a mis à la disposition de l’association Zaltimbanq’, qui propose des cours d’arts du cirque à environ 300 enfants âgés d’au moins 5 ans, une ancienne menuiserie de 630 m2. L’ensemble, qui se compose de deux bâtiments et d’une belle cour intérieure, a été totalement rénové par la capitale. Ce sont les architectes du bureau Steinmetzdemeyer qui se sont chargés de l’adapter à sa nouvelle fonction.

Et les nouveaux locataires apprécient l’endroit. Non seulement cela permet d’épargner les déplacements de salle en salle comme c’était le cas jusqu’alors, mais ils ont désormais la possibilité d’organiser eux-mêmes leurs spectacles. «Nous disposons d’une salle qui peut accueillir jusqu’à 100 personnes», explique Marc Strasser, un formateur très impliqué dans la vie de l’association.

«Désormais, on ne peut plus se cacher! sourit-il. Nous ne pouvons plus ne rester qu’entre nous. Nous allons lancer nos propres projets pour promouvoir les arts du cirque. En plus des cours, nous voulons que notre nom soit associé à un travail de création.»

Zaltimbanq’, dont toutes les leçons de cirque affichent complet, n’a pas besoin de cette pub pour remplir les créneaux horaires. Ce qu’elle souhaite, c’est offrir la possibilité à ses élèves de se produire régulièrement sur scène, devant un public le plus large possible.

Un premier spectacle en rodage

Elle vient, par exemple, de présenter dans sa salle pendant cinq matinées des spectacles pour les écoles primaires de Luxembourg. «Pour cette occasion, il n’y avait que des formateurs et des artistes sur scène, mais à l’avenir, il faudra que les élèves puissent aussi montrer ce qu’ils savent faire», s’engage Marc Strasser. Zaltimbanq’ a d’ailleurs déjà lancé le rodage d’un premier spectacle avec les élèves, mais aussi des artistes invités : le Variété show. «Il y a de l’aérien, de la jonglerie, de l’acrobatie, des clowns…», précise le formateur.

Reste qu’une salle d’une centaine de places… est vite remplie. «C’est vrai, nous devons nous organiser. Nous voyons qu’en ce moment, nos spectacles sont vite complets et que les spectateurs sont pratiquement tous issus de l’association, ce qui n’est absolument pas le but!» Puisque la grande ambition de l’association est désormais «de s’ouvrir à la Ville», elle planche donc à une nouvelle organisation, «peut-être en organisant deux représentations par soir» avance-t-il. Avec Zaltimbanq’, le cirque a de l’avenir !

Erwan Nonet