FC Metz – Appelé à revenir aux affaires demain, face à Brest, le défenseur messin Jérémy Choplin raconte ce dernier mois sans jouer. Et surtout cette déception de ne pas avoir participé au déplacement à Bastia, contre son ancien club.
Jérémy Choplin ne croit pas une seule seconde que Metz puisse descendre. Mais il ne croyait pas non plus pouvoir passer un mois sur le banc… (Photo : RL)
> Comment abordez-vous ce match de Coupe de France face à Brest ?
Jérémy Choplin : Avec une grosse envie. Cela fait un mois que je ne joue plus et que j’attends mon tour. Apparemment, le coach va me faire rejouer. Alors à moi de faire un bon match et de répondre à ses attentes.
> Comment avez-vous vécu cette période ?
Mal. J’ai de l’expérience, j’ai joué dans plusieurs clubs et j’ai déjà connu ça, mais c’est la première fois que cela dure aussi longtemps. Bon, il y a pire dans la vie mais, en attendant, j’ai bossé à l’entraînement. Et je suis resté le même joueur que d’habitude.
> Rater le déplacement à Bastia, contre votre ancien club, a semblé vous toucher…
Bastia ? C’était très dur, oui. J’aurais aimé être au moins sur le banc… Je l’ai très mal vécu. Je crois que c’est ce que j’ai vécu de plus triste dans ma carrière.
> Avez-vous compris ce choix ?
Non. Je n’ai pas demandé d’explication. J’ai digéré cette déception et je suis revenu lundi à l’entraînement. Mais je sais ce que le coach a dit. Il voulait me redonner du temps de jeu avec la réserve.
> Plus globalement, comment expliquez-vous la perte de cette place de titulaire ?
Le coach a simplement voulu mettre une charnière différente. Je ne pense pas avoir fait plus d’erreurs que les autres. Maintenant, s’il me refait confiance, c’est surtout à moi de ne pas prendre de buts.
> Comment analysez-vous les difficultés de Metz aujourd’hui ?
Notre problème majeur, c’est le jeu. On a du mal à en produire, à l’extérieur ou à la maison. Pourtant, on travaille toujours dans la même dynamique, la même bonne humeur, malgré notre dernière place.
> Votre salut n’est-il pas, justement, derrière ce vestiaire qui ne se désolidarise pas ?
On a toujours dit qu’il y avait une bonne ambiance ici. Je sais bien que chaque équipe dit toujours ça, mais c’est le cas. Personne ne se tire dans les pattes. On reste soudés.
> Cette dégringolade est terrible tout de même…
En début de saison, nous étions sur la dynamique de la montée. Ensuite, on a commencé à payer cash nos erreurs et à perdre beaucoup de points. Après, c’est le doute. Inconsciemment, on a perdu confiance. Il faudrait un résultat positif pour se remettre dans le coup.
> Ce match face à Brest est-il susceptible de relancer la machine ?
On sait que cette semaine sera très importante pour nous, le staff, le club. On s’est dit des choses dans le vestiaire. On a parlé entre joueurs. On est prêts. En ce moment, on est en bas du classement et Brest est bien classé en Ligue 2. On est dans le même championnat, entre guillemets. C’est une bonne équipe qui a des résultats. Deux victoires, si on bat Guingamp ensuite, nous permettraient de repartir de l’avant. On sera toujours relégables mais il faut ce déclic.
> Doutez-vous du maintien ?
Non, je ne m’inquiète vraiment pas, moi. Pas du tout.
Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)