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[Rugby] Minimum syndical pour le Luxembourg


Auteur de deux essais, le demi de mêlée Stuart Logier a été déterminant face aux Danois. (Photo : Julien Garroy)

Championnat d’Europe Division 2C. Les Luxembourgeois sont allés chercher une victoire obligatoire en terre danoise (14-19). Mais un succès sans point de bonus offensif qui les oblige à vaincre la Slovénie.

Les rugbymen luxembourgeois sont toujours invaincus depuis le début de leur campagne européenne. Vainqueur samedi au Danemark, ils ne sont néanmoins toujours pas assurés de monter en 2B.

C’est à Odense que les hommes de Jonathan Flynn avaient rendez-vous, samedi, pour l’avant-dernier match de ce championnat d’Europe Div. 2C. Pour eux, invaincus en six matches depuis le début de ces qualifications, l’objectif était bien sûr de conserver cette invincibilité. Mais également de repousser le plus possible la menace slovène.

Mais avant de jouer une véritable finale pour la montée au stade Josy-Barthel dans deux semaines, les rugbymen grand-ducaux avaient un challenge à relever : l’emporter au Danemark.

Contre une formation qui occupe la position peu enviable de lanterne rouge, les visiteurs devaient se méfier : «C’est une équipe qui perd tous ses matches, mais à chaque fois de très peu. Et depuis le match aller, les Danois ont progressé dans tous les compartiments du jeu», indiquait Jonathan Flynn avant de prendre l’avion pour le long déplacement au Danemark.

Les coéquipiers de Scott Browne s’attendaient donc à une rude bataille en terre hostile. Il faut dire en plus que le Danemark jouait sa survie dans la division. De quoi être surmotivé. Qui plus est, face à son public.

Effectivement, le match ne fut pas une sinécure pour les joueurs luxembourgeois : «Les Danois étaient très bien préparés.» Après une première mi-temps équilibrée de part et d’autre, les deux équipes rejoignent les vestiaires avec un léger avantage pour les visiteurs (3-6).

Dès le retour sur la pelouse du stade d’Odense après la pause, les locaux ajoutent une pénalité qui leur permet de croire en une possible première victoire depuis le début de ces éliminatoires.

Sentant le danger, les hommes de Jonathan Flynn doivent forcer leur destin : «On est tombés sur un pack d’avants très physique. Les Danois étaient très costauds en mêlée et en touche, si bien qu’on avait moins la possession que d’habitude.» Du coup, il fallait changer les plans : «On avait moins de ballons à négocier, il fallait en faire bon usage.» Le Luxembourg mettra toutefois une grosse pression sur son adversaire, qui va lui permettre de trouver deux fois la faille, grâce, à chaque fois, au demi de mêlée Stuart Logier. Nantis de deux essais non transformés d’avance, on aurait pu croire les visiteurs à l’abri. Mais c’était compter sans la volonté danoise… et les erreurs luxembourgeoises : «On a connu beaucoup de problèmes sur le plan de la discipline. Et ça nous a coûté pas mal de pénalités.»

Suspense jusqu’à la fin du match

À tel point qu’en fin de match, le Danemark a l’occasion de recoller : «Ils inscrivent un essai en coin. S’ils le transforment, ils égalisent. Mais ils ratent. Dans la foulée, on met la pression, on reçoit une pénalité qu’on marque. C’était très dur», résume Flynn.

Le Luxembourg a donc obtenu ce qu’il était venu chercher. Mais ce succès (14-19), avec deux essais et trois pénalités signées Scott Browne, laisse un goût d’inachevé aux joueurs et à l’entraîneur : «On gagne sept matches sur sept et pourtant, on n’est pas encore sûrs de monter. C’est rageant de ne pas avoir pris le point de bonus offensif.»

En effet, avec la probable victoire des Slovènes la semaine prochaine contre l’Autriche, ceux-ci devraient arriver dans deux semaines au Josy-Barthel avec seulement trois points d’avance. Ce qui ne laisse pas le choix des armes : «Si on perd contre la Slovénie, on ne montera pas.» Les rugbymen luxembourgeois savent ce qu’il leur reste à faire.

Romain Haas