Près d’un tiers de la vie quotidienne des lycéennes japonaises est passé à lire, écrire, jouer ou regarder des vidéos avec leur smartphone, révèle une récente enquête de la société privée nippone Digital Arts.
Les lycéennes utilisent surtout l’application de messagerie instantanée Line qui permet de dialoguer en temps réel. (Photo : AFP)
Fondée sur un échantillon de 695 mineurs d’école primaire, de collège ou de lycée, l’enquête conclut que les adolescentes de 15 à 18 ans sont les plus accros à leur sacro-saint smartphone. Ce sont elles en effet qui y consacrent le plus de temps, 7 heures journalières en moyenne, contre 4,1 heures pour les garçons du même âge et moins de deux heures pour les écoliers et collégiens.
Les lycéennes, dont le taux de possession d’un smartphone dépasse 98 % (contre une moyenne de 65% pour les 10-18 ans des deux sexes), utilisent surtout l’application de messagerie instantanée Line qui permet de dialoguer en temps réel et de façon ludique avec leurs copines. Les jeux arrivent aussi en bonne place, de même que le visionnage de vidéos. Cette enquête corrobore d’autres données qui conduisent des médecins à mettre en garde contre les risques d’addiction et autres troubles comportementaux.
> Plus de temps pour le smartphone moins pour les études
L’an passé, une vaste étude du ministère japonais de l’Education a montré que plus les élèves passaient de temps les yeux rivés sur l’écran de leur mobile, moins ils réussissaient en classe. Par ailleurs, la même société Digital Arts a interrogé 595 parents d’enfants de 0 à 9 ans, adultes qui ont tendance à se montrer inquiets de l’usage que font les petits des mobiles, tout en ne sachant guère que faire pour mieux les contrôler.
Quelque 64% jugent que toutes les mesures ne sont pas prises pour que les enfants ne soient pas entraînés dans une vilaine affaire à cause de mauvaises rencontres sur internet. Ils voudraient notamment que les fournisseurs de smartphones appliquent des restrictions pour les jeunes utilisateurs et que soit défini pour davantage de sites un âge minimum d’accès que puisse reconnaître un système de filtrage.
De tels outils existent certes déjà mais leur emploi est inconnu de certains parents et les barrières jugées trop ou pas assez sélectives. Quelque 70% des adultes interrogés demandent en outre à ce que les établissements scolaires enseignent aux élèves le bon usage du mobile et les dangers allant de pair, en plus de l’éducation qu’ils peuvent eux-mêmes apporter à leurs enfants (59%) ou des dispositions attendues du gouvernement (46%).
Parmi les solutions concrètes souhaitées par les parents figure aussi la fonction automatique de filtrage de contenus sur les mobiles plus particulièrement destinés aux enfants, ainsi qu’une option facile d’accès pour passer en « mode enfant » un smartphone généralement utilisé par un adulte.
AFP