Deux « foyers préoccupants » subsistent dans l’ouest de la Sierra Leone et le nord de la Guinée, a annoncé mardi le Docteur David Nabarro, responsable de la lutte contre Ebola pour l’ONU, se déclarant « raisonnablement positif » au sujet de la lutte contre l’épidémie.
Un pavillon d’isolation pour les personnes suspectées d’être atteintes de la maladie d’Ebola à Conakry, capitale de la Guinée. (Photo : AFP)
Intervenant devant les journalistes à Genève au retour d’une tournée en Afrique de l’Ouest, le Dr Nabarro a précisé que les deux « foyers préoccupants » sont l’ouest de la Sierra Leone, y compris Freetown, qui « a besoin d’une réponse plus forte » et la région nord de la Guinée, proche du Mali « plus difficile car les gens sont très isolés et les transports sont difficiles ». « C’est le centre de mon attention pour trouver plus de personnel pour travailler » dans cette partie de la Guinée, a-t-il précisé.
Pour la Sierra Leone, où le nombre de cas est désormais plus important qu’au Libéria, le pays longtemps le plus affecté depuis le début de l’épidémie, il estime qu’il faut plus de centres de traitement. Il faut également que les centres de traitement existants acceptent plus de patients, notamment en faisant sortir plus vite ceux qui sont guéris en accélérant les tests de laboratoire, et recruter plus de personnel. « Plusieurs centaines de lits seront disponibles dans les semaines à venir », a-t-il poursuivi, avant de se déclarer « confiant » quant à une amélioration.
Le médecin a également mis en cause le fait que des malades choisissent de rester dans leur famille, qu’ils contaminent. Il a admis que l’objectif de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) d’avoir 70% des malades traités en centres d’isolement n’est pas encore atteint dans l’ouest de la Sierra Leone.
Il a cependant souligné « la réponse globale et la solidarité internationale » face à cette épidémie dont le dernier bilan diffusé lundi fait état de 6 331 décès et 17 800 cas recensés depuis mars dans les trois pays les plus touchés (Sierra Leone, Libéria, Guinée). Il a aussi noté que « des milliers de personnes sont désormais engagées dans la réponse et sont bien coordonnées » et a insisté sur l’engagement des communautés locales, une priorité et un nécessité pour mieux contenir cette épidémie de fièvre hémorragique. Mais, a-t-il dit « du personnel est nécessaire, et il est nécessaire en urgence ».
AFP