Un trentenaire était poursuivi pour coups et blessures volontaires sur sa grand-tante amnésique, à son domicile de Grass.
Le 25 décembre 2013, vers 11 h, le personnel des aides et soins à domicile retrouvait une octogénaire avec un certain nombre d’hématomes dans sa maison à Grass. Dans un premier temps, la victime avait affirmé aux aides-soignantes être tombée de son lit, puis elle leur a confié que c’était son petit-neveu qui l’avait frappée. L’octogénaire souffrait d’un gros hématome au niveau du cerveau et avait dû subir une intervention chirurgicale. Car sa vie était en danger.
Poursuivi pour coups et blessures volontaires, non-assistance à personne en danger et abus de faiblesse, son petit-neveu (36 ans) était convoqué devant le tribunal correctionnel, fin mars. À la barre, le trentenaire avait certifié : « Elle m’a appelée, je l’ai remise dans son lit. Je ne pensais pas que sa vie était en danger. » À l’audience, le médecin légiste avait confirmé que l’hématome sous-dural n’était pas visible pour un profane.
Dans son réquisitoire, le premier substitut avait parlé d’un « dossier délicat » et demandé de ne pas retenir les faits de la nuit du 24 au 25 décembre 2013 : « Si le médecin dit qu’il ne peut pas savoir, on ne peut pas lui reprocher de ne pas l’avoir amenée à l’hôpital. » Le parquet demandait toutefois au tribunal de le condamner pour les faits du 26 octobre 2013.
À cette date, il lui reprochait d’avoir frappé sa grand-tante avec un manche à balai sur la tête, alors qu’il connaissait sa vulnérabilité. Une scène dont avait été témoin une aide-soignante.
Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal correctionnel a condamné, jeudi, le trentenaire à une peine d’emprisonnement de six mois assortie du sursis probatoire de cinq ans avec la condition notamment de collaborer avec les agents du Service central d’assistance sociale (SCAS).
Fabienne Armborst