Aurélien Joachim, le fer de lance des Roud Léiwen, et son club du White Star sont encore en course pour devenir champion de D2 belge, à deux journées de la fin.
Alors qu’il ne reste que deux rencontres à disputer en Belgacom League, la D2 belge, le White Star pointe en troisième position à quatre unités du leader anversois (NDLR : et une unité derrière Eupen). Vous croyez encore au titre de champion ?
Aurélien Joachim : Pas vraiment, je vous avoue… Enfin si, un peu forcément, puisque mathématiquement, c’est encore jouable. Ce que je voulais dire, c’est que nous n’avons pas notre destin entre les mains. De notre côté, nous allons faire notre part du boulot. Mais il faudra voir les résultats de nos concurrents.
Le White Star a la chance d’avoir un calendrier plus favorable que ses deux concurrents, qui se rencontreront lors de la dernière journée…
Nous affrontons Coxyde et le Patro Eisden, deux formations du bas de classement qui n’ont plus rien à jouer. Le genre de match qui paraît facile sur papier, mais qui, souvent, peut s’avérer un piège pour les meilleures formations.
Quoi qu’il en soit, le match de l’Antwerp dimanche risque bien d’être décisif. Si les Anversois l’emportent, c’est fini… Maintenant, ils se rendent à l’Union Saint-Gilloise (NDLR : l’autre club bruxellois de D2 belge, entraîné par l’ancien Dudelangeois Marc Grosjean) qui doit encore grappiller un petit quelque chose pour assurer sa place dans le top 8 et la nouvelle Division 1 B qui verra le jour l’an prochain en remplacement de l’actuelle D2.
Sur le plan personnel, cela se passe plutôt bien pour vous depuis votre arrivée, avec cinq buts inscrits en huit matches…
C’est même cinq buts et une passe décisive en six titularisations. Ça va, oui. Mais j’aurais pu encore faire mieux, j’ai galvaudé quelques occasions en chemin. Enfin, le plus important, c’est d’avoir retrouvé les terrains et le rythme des matches. C’était mon but en arrivant au White Star, après cette longue traversée du désert où j’ai peu joué en Bulgarie puis en Angleterre. Sans oublier mon opération au ménisque en mai dernier…
Vous aviez déjà évolué en D2 belge, au tout début de votre carrière avec Virton, voici une bonne douzaine d’années. Comment jugez-vous ce championnat ?
Pour être franc, je ne me souviens plus trop de comment c’était lorsque je portais encore le maillot virtonais. C’est loin tout ça, et puis à l’époque, on m’alignait sur le flanc droit. Pas en attaque.
Aujourd’hui, la Belgacom League, c’est avant tout un combat physique, des duels. On privilégie le résultat par rapport au beau jeu. Et puis, j’ai aussi pu voir beaucoup de mauvais terrains…
Dont celui du stade Machtens à Molenbeek, où joue le White Star, non ?
Il n’est pas bon, en effet. En même temps, quand on sait que deux équipes s’entraînent sur cette pelouse tout au long de la saison (NDLR : le club amateur du RWDM joue aussi dans la même enceinte), comment voulez-vous qu’il en soit autrement?
La plupart des observateurs de la série disent que vous n’avez rien à faire à ce niveau, que vous devriez évoluer plus haut…
On ne me l’avait pas encore dit, mais c’est valorisant à entendre.
Après, ce ne sont que des mots. Il faut trouver un club pour vous donner votre chance à l’étage supérieur, la personne qui croira en vous. C’est loin d’être simple. Vous savez, quand on a le choix entre un attaquant luxembourgeois et un avant-centre brésilien, à votre avis, pour lequel on opte? C’est bien que des garçons comme Maxime Chanot et Laurent Jans arrivent à percer en Jupiler Pro League avec Courtrai et Waasland-Beveren. Cela peut aider à changer un peu les idées reçues. C’est une bonne publicité.
De mon côté, j’essaie de me concentrer sur mes prestations et de donner la meilleure image possible sur la pelouse.
Propos recueillis par Julien Carette
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans Le Quotidien papier de ce mercredi.